Rouge et Or: les joueurs ouverts à la critique des entraîneurs malgré une victoire sans équivoque
Richard Boutin
L’entraîneur-chef Glen Constantin a été rassuré par la réaction de ses ouailles, mardi, lors du retour au boulot quand il leur a fait part des points à améliorer en prévision du prochain match.
Dans une victoire de 37 à 15 face aux Redbirds de McGill, le Rouge et Or de l’Université Laval a peiné en seconde demie dans les trois facettes du jeu. Après la victoire, Constantin disait souhaiter que les joueurs soient ouverts à la critique.
«Ils ont bien accueilli les critiques, a mentionné le pilote lavallois. J’aime la maturité du groupe. Parfois dans une victoire facile, les jeunes sont abasourdis quand on leur dit qu’ils doivent faire mieux.»
Conscients des dangers d’un excès de confiance à l’aube du match face au Vert & Or de l’Université de Sherbrooke qui sera disputé dimanche à Laval, Constantin a donné l’exemple du match contre McGill pour expliquer son point de vue. Laval menait 27 à 3 à la demie.
«La nature humaine étant ce qu’elle est, on a disputé une première demie presque parfaite face à McGill avant de connaître des ennuis en deuxième, a-t-il souligné. Tu dois vouloir exceller pendant tout le match et non la moitié. C’est pourquoi il y a un seul champion. Il faut jouer à notre niveau peu importe l’adversaire.»
L’ailier espacé Isaac Gaillardetz et le plaqueur Yoann Miangué abondent dans le même sens. «Peu importe l’adversaire, il faut jouer selon nos standards pendant une partie complète. C’est le message qu’on veut envoyer contre Sherbrooke.»
«Il faut se préparer chaque semaine comme si nous allions disputer la coupe Vanier, de renchérir Miangué. Sherbrooke mise sur de très bons athlètes même si les résultats n’ont pas été à leur faveur.»
Des devoirs pour tout le monde
Les trois unités ont des devoirs à honorer. «Défensivement, on doit être meilleur en poursuite et mieux plaquer, a mentionné Constantin. En attaque, il faudra être en mesure de courir. Sur les unités spéciales, on doit nettoyer notre jeu alors que nous avons écopé de quelques punitions. Dans un premier match, les joueurs pèchent parfois par enthousiasme et veulent trop en faire. La fébrilité du premier match sera passée.»
Constantin cible deux punitions et un revirement qui ont conduit à 12 des 15 points de McGill. «On ne peut pas toujours penser réussir un blanchissage, a-t-il reconnu, mais une punition de conduite antisportive par un joueur non habillé a permis de prolonger une série et mener à un touché; un échappé a donné un placement et une punition sur les unités spéciales a provoqué un touché de sûreté.»
Le Vert & Or a subi deux défaites décisives en deux sorties et n’a jamais gagné au PEPS dans son histoire. «Sherbrooke est meilleur que le résultat de ses deux premières parties ne l’indique, a affirmé Constantin. Ils ont de bons porteurs et de bons joueurs sur la ligne offensive seront de retour.»
Deux suspensions d’une partie
Pour un plaqué à la tête du receveur Félix Joly, des Redbirds de McGill, qui se trouvait dans une position vulnérable, le maraudeur Arnaud Laporte a écopé d’une suspension d’une partie. Du côté de McGill, le porteur de ballon Jerry Momo est suspendu pour une partie lui aussi en raison d’un coup de poing.
Les deux joueurs n’avaient pas été sanctionnés sur le terrain, mais des plaintes ont mené aux deux suspensions.
Utilisé comme maraudeur à quelques reprises l’an dernier, Benjamin Nadon prendra la relève de Laporte.