Rouge et Or-Carabins: une bataille entre deux Français à prévoir

Yoann Miangue adore évoluer dans l’environnement hostile du CEPSUM.

«C’est l’un de mes endroits préférés, a souligné le plaqueur format géant du Rouge et Or de l’Université Laval. Je me nourris du bruit. Je garde de bons souvenirs de bonnes batailles.»

Miangue croisera le fer avec une ligne offensive que les deux entraîneurs-chefs jugent supérieure à celle de l’an dernier. Marco Iadeluca va même plus loin. «C’est le meilleur groupe que nous avons depuis le retour de la COVID-19», a affirmé le pilote des Bleus.

Miangue reconnait que les Carabins sont imposants physiquement et il attend après le match pour déterminer si la ligne est supérieure ou non à l’édition 2024. «Ils sont assez physiques et terminent leurs blocs, a-t-il mentionné. C’est une ligne de très haut niveau et ça va être un beau combat dans les tranchées. Je vais attendre après le match avant de me prononcer.»

Une chose est certaine, le Rouge et Or devra trouver un moyen de déranger le quart-arrière Jose Alejandro Pepe Gonzalez Garza qui n’a pas été vraiment importuné à ses deux premiers départs.

«Il faudra le sortir de sa zone de confort. Le but est de réussir à mettre de la pression à quatre joueurs.»

De retour au jeu après avoir raté le dernier match, l’ailier défensif Nathan Charron estime que ça prendra un effort d’équipe pour ralentir l’offensive des Bleus. «Nous sommes prêts pour Montréal plus que jamais. Montréal mise sur une bonne équipe et on aura besoin de la contribution de tout le monde. J’ai hâte d’affronter leur nouveau quart-arrière. Notre but premier est d’arrêter la course.»

Duel entre deux Français

Miangue croisera le fer avec son compatriote Lucas Bertet-Dembele qui est le porteur de ballon numéro un des Carabins. «C’est un porteur rapide, explosif et qui possède de très bons changements de direction, a mentionné l’ancien espoir olympique de taekwondo. Il n’a pas été élu sur les équipes d’étoiles au pays pour rien. Nous aurons pas mal d’armes à surveiller.»

Absent à la Coupe Dunsmore en raison d’une blessure, Bertet-Dembele piaffe d’impatience d’en découdre avec les grands rivaux. «On attend ce match depuis l’an dernier, a-t-il résumé. C’est encore plus beau de jouer un vendredi soir à la maison dans un stade plein. Laval mise sur de gros plaqueurs qui bougent bien et ça va être un bon défi. J’aime affronter les meilleurs.»

Une plus grande énergie

Le demi offensif français est bien placé pour évaluer les gros bonhommes qui lui ouvrent le chemin. «Il y a une bonne différence d’énergie avec l’an dernier, a-t-il expliqué. Les gars sont tissés serrés et ils se tirent vers le haut. La concentration est bien meilleure. Tout part de la ligne offensive. C’est la position la plus ingrate, mais ce sont les joueurs de ligne offensive qui méritent le plus de lauriers.»

À sa troisième campagne, Bertet-Dembele est prêt à connaître une grosse saison. «La troisième année est celle que tu es censé éclore et je veux avoir un impact. Nous avons un bon leadership et des recrues qui ont acheté la façon de faire des Carabins.»