Rose-Marie Perreault se joint à la quotidienne «Antigang» et porte le nouveau thriller «Anticosti» de Séries Plus

Rose-Marie Perreault rayonne dans nos écrans comme peu d’autres comédiennes québécoises.

En plus d’être dans deux films à l’affiche cet automne, Mille secrets mille dangers et Peau à peau, elle tient le rôle principal de la nouvelle série policière Anticosti, dont le premier épisode est diffusé ce mercredi à 21h, à Séries Plus, et elle arrive sous peu dans la quotidienne Antigang, a-t-elle révélé à l’Agence QMI.

Au sujet d’Antigang, elle «ne peut pas en dire trop», sinon que son personnage «intègre la brigade antigang» de la série écrite par Nadine Bismuth et produite par Aetios, la boîte de Fabienne Larouche et de Michel Trudeau.

«Je suis une nouvelle enquêtrice et j’apparais autour de la mi-novembre», a raconté la comédienne de 30 ans, qui a refusé de confirmer que son personnage remplace, dans les intrigues, la sergente-détective Carolanne Daigneault (Karine Gonthier-Hyndman) pendant son congé de maternité.

Elle en était à son troisième jour de tournage, mardi, quand nous lui avons parlé. Ce contrat, dit-elle, lui a été proposé ces dernières semaines, au moment où son automne s’annonçait «assez tranquille».

«Il faut arriver extrêmement préparée et j’adore le rythme de tournage d’une quotidienne. On n’attend jamais, contrairement à un tournage traditionnel, ça goal. Je trouve ça enrichissant comme expérience», a ajouté celle qui avait déjà touché au monde de la quotidienne via 30 vies et Clash.

Dans Anticosti, dont l’univers fait tout de suite penser aux Îles-de-la-Madeleine de la série Détective Surprenant, d’illico+, tant on est plongé dans des paysages que la plupart des Québécois n’ont pas observés de leurs propres yeux, la comédienne campe une autrice qui revient sur l’île après sept ans d’absence.

Son personnage, Justine, porte des blessures et cherche à connaître l’identité de son père, une information que refuse de lui révéler sa mère Sylvie (Hélène Florent), qui semble peu enchantée de la revoir.

Cette dernière est par ailleurs engagée dans une lutte environnementale contre un projet de complexe hôtelier qui menace l’écosystème des lieux. La population est tiraillée entre son désir de créer de la richesse en accueillant plus de touristes fortunés et son désir de protéger la nature sauvage qui l’entoure, des années après s’être opposée à l’extraction pétrolière. Il y a même des membres des Premières Nations, autrefois impliqués dans la lutte contre le barrage de La Romaine, sur la Côte-Nord, qui viennent en renfort sur la barricade érigée sur la route menant au chantier de l’hôtel.

C’est dans ce contexte que Justine est de retour au bercail et, très vite, un drame survient, quand une personne est retrouvée sans vie au pied d’une falaise. Le climat anxiogène est ainsi planté et le thriller de Guy Édoin, produit par Josée Vallée de Sphère Média, nous happe. M. Édoin signe par ailleurs le scénario avec Dominic Goyer.

Justine et le garde-chasse de l’endroit, Michael (Olivier Gervais-Courchesne), qui fait office de seule figure d’autorité sur l’île puisqu’il n’y a aucun policier, se lancent alors dans une enquête citoyenne pour découvrir s’il s’agit bien d’un suicide ou plutôt d’un meurtre.

«Il y a quelque chose de mystérieux à propos de Justine et du ton de la série en général. On comprend au compte-gouttes ce qu’il en est», a dit Rose-Marie Perreault.

«C’est une communauté tissée serrée, mais il y a plein de secrets, de non-dits, de beaux liens et de liens tordus. Mon personnage porte une blessure, une faille en elle, puis j’ai essayé de la jouer avec ce degré de mystère là.»

Elle a tourné une dizaine de jours à Anticosti. «On a pu s’imprégner des lieux, ça ajoute évidemment une valeur aux images. Le travail sur le son, avec la mer et le vent, ça a été une découverte formidable. On a tellement été bien reçus par les gens, ils nous ont beaucoup aidés au niveau de la logistique», a mentionné celle qui a abandonné ses cheveux blonds pour une couleur foncée, dans les six épisodes, ce qui, selon elle, ajoute une certaine sévérité à son personnage.