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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Rory McIlroy: réunir tous les ingrédients pour enfin gagner le Masters à Augusta

La vedette du circuit de la PGA en disette depuis 2014 dans les tournois du Grand Chelem

Rory McIlroy
Rory McIlroy Photo Getty Images via AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2023-04-04T16:54:41Z
2023-04-04T16:57:56Z
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AUGUSTA | Rory McIlroy n’est pas le plus talentueux des chefs cuisiniers quand il débarque à Augusta. Possédant tous les ingrédients pour gagner, il est incapable de faire lever le satané gâteau sur la terre sainte du Augusta National. Un endroit où il cherche à gagner depuis 2009.

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Le Nord-Irlandais cherche toujours à mettre fin à sa panne sèche lors des tournois du Grand Chelem, absent du cercle des vainqueurs depuis le Championnat de la PGA d’Amérique en août 2014. 

Une traversée du désert qui dure depuis un peu plus de huit ans. Depuis le début de la saison 2015, McIlroy a terminé dans le top 10 à 15 des 29 tournois majeurs auxquels il a participé. 

Le nombre de tops 5? Neuf. 

Ce nombre inclut les quatre au Tournoi des Maîtres. 

On se souvient de sa déroute sur le retour en ronde finale de l’édition de 2011. Alors âgé de 21 ans, le jeune McIlroy avait dominé le plateau durant 63 trous. Une désastreuse carte finale de 80 (+8), l’avait fait dégringolé au 15e rang. 

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Les démons d’Augusta

Il cherche depuis à venger cette contre-performance à Augusta. En 2018, il était au coude-à-coude avec le meneur Patrick Reed avant de plier l’échine et terminer cinquième. Et l’an passé, un superbe retour lors d’une ronde ultime éclatante l’a propulsé au second rang. Il n’avait toutefois pas menacé le champion Scottie Scheffler qui était en contrôle. 

Alors, quand McIlroy réussira-t-il à compléter le Grand Chelem en enfilant le veston vert? C’est la trame narrative depuis 2015 à Augusta. 

«C’est comme si j’avais tous les ingrédients pour faire la tarte, a illustré McIlroy en se glissant un instant dans la peau d’un chef cuisinier. Mais je dois mettre tous ces ingrédients dans le plat, ajuster le four à la bonne température et laisser le tout monter.

«Je sais que je possède tout ce qu’il faut, a poursuivi le golfeur aux 23 titres professionnels sur le circuit de la PGA. Il faut juste que je réussisse à tout rassembler pour réussir.» 

Là, il ne parlait plus de cuisine, mais de golf. Car il souhaite bien mettre fin à cette disette dès cette année. Il est débarqué à Augusta avec une victoire et trois tops 10 à ses six sorties cette saison. 

Tiger Woods y croît

Son bon ami Tiger Woods prône la patience, lui qui connaît ce parcours comme le fond de sa poche. L’homme aux cinq vestons verts sait que l’horloge de Rory sonnera tôt ou tard. 

«C’est une question de temps. Rory a le temps, le jeu et les outils pour gagner ici. Plusieurs éléments doivent cliquer pour gagner sur ce parcours. Plusieurs choses doivent tomber en place aux bons moments. 

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«Rory a montré au fil de ses présences qu’il a appris à jouer l’Augusta National, a enchaîné le golfeur qui participe à son 25e Masters cette semaine. Il faut comprendre comment l’affronter.

«Que ce soit cette année ou lors de ces prochaines participations, Rory va enfin réussir à finir le travail et compléter son Grand Chelem. Reste maintenant à savoir le moment, car son tour viendra.»

Sortie féroce

McIlroy se bat avec ses démons d’Augusta depuis plus de 10 ans. D’après lui, tout se joue entre les deux oreilles. «Il faut savoir contrôler l’aspect mental du jeu et les émotions davantage que les qualités physiques. Je possède ces qualités et je me présente dans un bon état d’esprit. Il faut l’être pour laisser les habiletés physiques rayonner.»

Le vainqueur de quatre titres majeurs en carrière modifiera sa stratégie cette semaine. Plutôt que d’opter pour du jeu conservateur et attendre les bonnes opportunités, il tentera d’appuyer sur l’accélérateur dès la première ronde. 

«Parfois, de mauvais neuf trous m’ont sorti du tournoi», a-t-il expliqué. Depuis 2015, il a joué sous la normale à 11 de ses 16 rondes avant le couperet, dont seulement deux fois sous la barre des 70. 

Durant la même séquence, il n’a figuré dans le top 10 lors des deux premières rondes qu’à deux reprises, soit en 2016 et 2018. 

Du jeu plus agressif et un bon contrôle de ses émotions pourront l’amener à enfiler le veston vert. 

Ce dimanche? Tout doit tomber en place.

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