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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Romain Duris incarne un père qui a injustement perdu la garde de sa fille dans le film «Une part manquante»

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Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2025-04-11T10:00:00Z
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Romain Duris se glisse dans la peau d’un père esseulé qui sillonne les rues de Tokyo pour tenter de retrouver sa fille dans Une part manquante, le nouveau film du réalisateur belge Guillaume Senez.

Ce drame intimiste qui marque la seconde collaboration entre Duris et Senez (après Nos batailles, sorti il y a sept ans) s’inspire d’un phénomène sociétal qui touche de nombreux parents japonais et expatriés au Japon.

Chaque année, plus de 150 000 enfants sont séparés de l’un de leurs parents parce que la loi japonaise ne reconnaît pas la garde partagée ni le droit de visite. C’est donc toujours le premier parent à prendre l’enfant qui en obtient la garde.

C’est en allant faire la promotion du film Nos batailles au Japon, il y a quelques années, que Guillaume Senez et Romain Duris ont découvert cette problématique.

«Un soir, après une projection du film, il y a des expatriés français qui nous ont parlé de cette problématique d’enlèvements d’enfants et de garde non respectée», ont expliqué Senez et Duris lors d’une entrevue accordée au Journal en marge du Festival Cinemania, en novembre dernier.

«Ça nous a émus, on s’est regardés et on a senti qu’il y avait une espèce d’évidence de faire un film là-dessus parce que ça nous permettait de continuer à explorer le thème de la paternité qu’on avait déjà abordé dans Nos batailles

Apprendre le japonais

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Pour écrire le scénario d’Une part manquante, Guillaume Senez s’est donc inspiré de témoignages de parents français qui se sont heurtés aux enjeux de la garde exclusive après avoir vécu une séparation au Japon. Le film suit donc le parcours de Jay (Romain Duris), un expatrié français qui a perdu la garde de sa fille 9 ans plus tôt et qui parcourt Tokyo au volant de son taxi dans l’espoir de la retrouver.

Romain Duris semble parler un japonais impeccable dans le film. L’acteur de la trilogie L’auberge espagnole précise toutefois qu’il a appris la langue en phonétique.

«J’ai beaucoup travaillé à l’oreille en écoutant ma coach dire les mots, les phrases et les expressions, explique-t-il. J’ai pris le temps d’apprendre. Et quand on a le temps, le cerveau, c’est un copain. Les musiciens le savent bien, parce qu’ils travaillent de cette façon quand ils doivent apprendre leurs partitions.»

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