Rohan Jones, le prochain Québécois dans la NFL?


Stéphane Cadorette
À sa dernière saison d’admissibilité dans la NCAA, l’ailier rapproché montréalais a fait le saut chez les Razorbacks de l’Université de l’Arkansas dans l’espoir de se faire remarquer par les décideurs de ce qu’il souhaite être sa prochaine destination: la NFL.
Jones, qui évoluait comme ailier espacé au secondaire au Collège Jean-Eudes ainsi que sur la scène collégiale à André-Grasset, a apprivoisé un changement de position à son arrivée en sol américain.
Pas étonnant, considérant sa charpente de 6 pi 3 po et 245 livres, faite sur mesure pour jouer ailier rapproché, un rôle qui lui permet de contribuer comme receveur dans le jeu aérien et aussi comme bloqueur dans les tranchées.
Après ses débuts à l’Université du Maine, il a rejoint Montana State la saison dernière, où il a brillé de tous ses feux avec 30 réceptions pour 470 verges et neuf touchés.

Le voilà aujourd’hui dans la plus redoutable conférence, la SEC, où ses chances sont excellentes d’être l’ailier rapproché numéro un de l’équipe.
«J’avais quelques offres, mais j’ai choisi Arkansas parce que j’aimais la philosophie offensive par rapport à mon style de jeu. Ils avaient un besoin à la position d’ailier rapproché, donc je me retrouvais à la bonne place au bon moment.
«Même si on m’avait promis un poste de partant, je savais que j’allais devoir travailler pour. Notre coordonnateur offensif est très créatif avec différentes formations à deux et même trois ailiers rapprochés. C’est sûr que je vais avoir mon rôle à jouer», a mentionné Jones lors d’un entretien téléphonique, après un entraînement.
Chaque chose en son temps

Rien ne laissait croire que Rohan Jones se rapprocherait de la NFL un jour. Tout jeune, c’est plutôt vers le soccer qu’il se tournait.
«J’étais toujours plus gros et costaud que les autres. Un moment donné, en auto, on est passé devant un terrain de football et je me suis dit que ça avait l’air cool parce que les jeunes utilisaient leur corps pour se frapper», s’est-il remémoré.
À 12 ans, il a commencé et n’est jamais ressorti de la marmite. Il vit aujourd’hui son rêve de jouer aux États-Unis sur la scène universitaire, mais la dernière étape demeure à atteindre.
«Dans mon esprit, ma place l’an prochain est dans la NFL, mais c’est maintenant à moi de le prouver. Pour l’instant, je ne peux pas dire que je le mérite, mais j’ai 12 matchs de saison pour m’en assurer. Si tout se passe bien, je serai là où j’ai toujours voulu être l’an prochain», a dit Jones.
«Je ne pense pas à la NFL maintenant, et c’est ma saison que j’ai en tête. Tu ne peux pas penser autrement, sinon tu n’atteindras pas tes buts», a-t-il sagement ajouté.