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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Rod Stewart au Festival d’été: une légende et tous ses succès pour lancer la fête

Rod Stewart, étincelant sur les plaines d’Abraham, jeudi soir, au Festival d’été.
Rod Stewart, étincelant sur les plaines d’Abraham, jeudi soir, au Festival d’été. Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-07-04T03:16:09Z
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Rod Stewart est un vieux routier qui sait ce que ça prend pour faire vibrer un site de la taille des plaines d’Abraham: des succès. Ça tombe bien, il en a assez dans son fabuleux répertoire pour remplir un concert de plus de 90 minutes sans temps morts, comme il en a admirablement fait la preuve à l’ouverture du 57e Festival d’été.

Sir Rod et les Plaines, c’est une autre de ces rencontres qui vont de soi, mais qui se sont fait attendre, à l’image de celle de la semaine prochaine avec Shania Twain. En 2020, on pensait y être. Le nom de la légende britannique garnissait la programmation du FEQ, mais la pandémie a tout bousillé.

Cinq ans plus tard et à l’âge de 80 ans, Rod Stewart était finalement là, par un jeudi soir frisquet de début de juillet, en belle forme, très heureux de renouer avec le public de Québec et visiblement encore sur un nuage quatre jours après avoir vécu une forme de consécration au prestigieux festival de Glastonbury, chez lui, au Royaume-Uni.

Quelques pas de danse de Rod Stewart, en belle forme à Québec, jeudi.
Quelques pas de danse de Rod Stewart, en belle forme à Québec, jeudi. Photo Stevens LeBlanc

Il a donné le genre de spectacle dont nous ont généreusement gratifiés, naguère au même endroit, les Billy Joel, Stevie Wonder et Elton John, tous des légendes passées par la capitale pour rappeler à des dizaines de milliers de personnes, au fil des FEQ, la place précieuse qu’ils occupent dans la grande histoire du rock.

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• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Toutes les époques

Rod Stewart fait partie de cette lignée de plein droit.

Sa célèbre voix rocailleuse n’a plus le tonus d’antan et le trahit parfois, comme ce fut le cas dès les premiers instants sur Some Guys Have All The Luck. La présence d’une solide troupe de choristes, qui a pris le relais à quelques reprises afin de lui permettre de recharger ses piles, et l’apport de ses excellents musiciens ont été d’un précieux secours à cet effet.

Le plaisir de réentendre tous les succès de «Rod the Mod» n’a pas été gâché.

Rod Stewart était bien entouré pour son concert sur les plaines d’Abraham.
Rod Stewart était bien entouré pour son concert sur les plaines d’Abraham. Photo Stevens LeBlanc

D’ailleurs, de The First Cut is The Deepest à Baby Jane, en passant par une dynamique Young Turks et la toujours prenante Maggie May, à peu près tout ce qui a grimpé dans les sommets des palmarès depuis le début des années 1970 (Stewart s’est plu à donner l’année de parution de ses chansons toute la soirée) avait une place au programme.

Nous sommes passés par toutes ses époques, blues (détour chez les Faces avec Stay With Me), disco, soul et... rock détente sur l’air de Have I Told You Lately.

Fidèle à ses habitudes vestimentaires, Rod Stewart avait sorti ses costumes les plus flamboyants de sa garde-robe pour accompagner cet étincelant menu musical, passant du scintillant au léopard et au jaune soleil.

Le 51e État

Comme il le fait depuis quelques concerts, il a dédié la chanson Rhythm of My Heart au peuple ukrainien et son président, Volodymyr Zelensky, tout en faisant allusion, avec une mine dégoûtée, au projet de Donald Trump de faire du Canada le 51e État américain.

Des clins d’œil aux regrettées Tina Turner et Christine McVie, dont les visages sont apparus sur l’écran géant, ont permis de rappeler que Rod Stewart avait côtoyé les plus grands.

Si on fait les fines gueules, on pourra regretter de ne pas avoir entendu Sailing, magnifique point final du concert de Glastonbury dimanche, mais on doute que des festivaliers soient repartis des plaines d’Abraham en lui en tenant rigueur.

La note du Journal: 4 étoiles sur 5

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