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L'article provient de TVA Sports
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Rocket : des succès inestimables pour tout le monde

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Photo portrait de Michel Therrien

Michel Therrien

2025-05-08T23:00:00Z
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Le Rocket de Laval a terminé au sommet du classement général de la Ligue américaine (LAH) et vient d’accéder au troisième tour des séries, et je peux témoigner de l’importance des succès d’un club-école pour une organisation de hockey professionnel. 

Pour le développement des joueurs, tout cela est crucial, car les éléments les plus talentueux – c’est-à-dire ceux ayant davantage les aspirations d’accéder à la Ligue nationale (LNH) – doivent apprendre à disputer des gros matchs et éviter de suivre des habitudes perdantes. Pour y parvenir, il faut trouver un équilibre pas toujours facile à obtenir, puisqu’il faut bien repêcher. Ensuite, on doit entourer convenablement les meilleurs espoirs de vétérans de la LAH susceptibles d’ouvrir les yeux d’autres organisations et de favoriser des transactions qui feront avancer l’équipe-mère.

C’est ce que j’ai vécu à Wilkes-Barre/Scranton pendant plus de deux saisons. À ma première année comme entraîneur-chef de la filiale des Penguins, nous avons atteint la finale de la Coupe Calder. Et à ma troisième, nous avions totalisé 21 victoires en 25 parties avant que je termine la campagne à Pittsburgh, où j’ai laissé de côté des joueurs établis pour faire place à des jeunes. Je ne les connaissais pas tous et j’ai appris à les découvrir et à travailler avec eux. Mais ils savaient déjà gagner et, sans nécessairement devenir des vedettes, ils ont appuyé le noyau de l’équipe.

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J’aime donc ce que je vois à Laval. Ça va bien pour Pascal Vincent, qui reviendra un jour dans la LNH. C’est un coach de carrière et avec tous les postes qui s’ouvrent, il aura une nouvelle chance. Il est toujours bien préparé. D’ailleurs, la LAH est un excellent circuit de développement pour les joueurs... et les instructeurs aussi! Par exemple, Alain Nasreddine, Mike Yeo, John Hynes, Mike Sullivan et moi-même sommes passés par Wilkes-Barre/Scranton avant d’atterrir dans la LNH. Et, Vincent pourrait accomplir ce que j’ai fait en réintégrant la LNH après un séjour dans la LAH.

Plus de caractère

Je veux également souligner la qualité exceptionnelle des éliminatoires de la Coupe Stanley et, en suivant particulièrement la série Toronto-Floride, je peux dire que je suis impressionné par les Maple Leafs. Ils ont toujours eu du talent, mais cette fois, ils misent sur l’entraîneur idéal pour leur groupe. Avec sa prestance, Craig Berube impose sa présence et montre que c’est lui, le patron. Dès le début de la saison, il a présenté à ses hommes ce qui était négociable et ce qui ne l’était pas à ses yeux.

Sur le plan du caractère, c’est donc une formation différente d’autrefois. Contre les champions en titre et leur instructeur Paul Maurice, qui en a vu bien d’autres, ils se débrouillent plus que bien.

Par ailleurs, je suis heureux pour Max Pacioretty, qui semble avoir accepté son rôle. Son trio avec William Nylander et John Tavares est possiblement le trio de l’heure dans la ligue. Même s’il ne joue pas sur la première unité d’avantage numérique, il affiche son enthousiasme et s’implique de différentes façons, grâce entre autres à son jeu physique.

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