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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Roberge demande à Ottawa une clause de droits acquis pour garder les travailleurs étrangers temporaires

Photo d’archives, PIERRE-PAUL POULIN
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Photo portrait de Louis Deschênes

Louis Deschênes

2025-06-26T19:39:10Z
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Le ministre Jean-François Roberge acquiesce à la demande des entreprises et demande au fédéral une clause de droits acquis afin de maintenir le seuil de travailleurs étrangers temporaires (TET) au Québec.

«Je vous demande d’appliquer rapidement une mesure qui permettrait aux entreprises de maintenir le nombre de TET qui contribuent présentement à la vitalité des régions du Québec», écrit Jean-François Roberge dans une lettre transmise, entre autres, à son homologue à Ottawa, la ministre de l’Immigration Lena Metlege Diab.

Depuis les nouvelles restrictions annoncées en septembre dernier par Ottawa, les entreprises perdent progressivement leurs employés, incapables de renouveler leur permis de travail.

La clause d’antériorité n’inclurait pas les villes de Montréal et de Laval, où le taux de chômage demeure beaucoup plus élevé que dans les autres régions.

«Le maintien du niveau de TET dans certaines régions est crucial pour de nombreuses entreprises confrontées à d’importants enjeux de main-d’œuvre», fait valoir M. Roberge.

Édith Laplante, d’Aliments Asta, lors d’une conférence de presse le 17 juin à Rivière-du-Loup.
Édith Laplante, d’Aliments Asta, lors d’une conférence de presse le 17 juin à Rivière-du-Loup. Photo collaboration spéciale Kévin Beaulé

Mobilisation

L’industrie manufacturière a multiplié les sorties publiques, exigeant un moratoire sur le seuil de TET puisque leur survie en dépend.

La Fédération des chambres de commerce du Québec tenait une conférence de presse à Rivière-du-Loup, la semaine dernière, afin d’exposer le problème concrètement à travers Lepage Milwork et Aliments Asta.

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Cette dernière entreprise parlait de la perte de 25 employés depuis septembre et d’une trentaine à venir sur un total de 500 travailleurs.

À la fin de mai, ils étaient une dizaine de dirigeants de Québec et de Chaudière-Appalaches à reprendre le flambeau en exigeant du gouvernement, une fois de plus, d’assouplir les mesures sur les travailleurs étrangers temporaires.

Maximum 200 000

Toutefois, Québec ne change pas d’idée et réitère sa demande de réduire le nombre à un maximum de 200 000, celui de résidents non permanents sous le contrôle d’Ottawa.

«Nous souhaitons par ailleurs que cette réduction se concentre prioritairement dans les régions de Laval et de Montréal», souligne le ministre de l’Immigration.

Il s’agit d’une des principales priorités du gouvernement du Québec en raison de ses effets sur la langue française, lit-on également dans la lettre.

Jean-François Roberge a déposé, début juin, un cahier de consultation pour la planification pluriannuelle 2026-2029.

Trois propositions seront étudiées en commission parlementaire l’automne prochain, avec des scénarios de 25 000, 35 000 ou 45 000 nouveaux immigrants permanents accueillis annuellement. 

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