Risques d’inondations: voici ce qu’il faut savoir de la rivière atmosphérique qui s’abat sur le Québec


Andrea Lubeck
Les risques d’inondations liés à des pluies diluviennes dans plusieurs régions du Québec sont dus à une rivière atmosphérique, a affirmé le météorologue Gilles Brien en entrevue à LCN. Mais c’est quoi, au juste, ce «nouveau» phénomène météo?
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Après les États du Vermont et de New York qui ont reçu près 190 mm de pluie en quelques heures dimanche, les régions de la Capitale-Nationale, de la Mauricie, de Chaudière-Appalaches, du Centre-du-Québec et de l’Estrie ont, à leur tour, goûté à des pluies diluviennes, causées par une rivière atmosphérique.
Essentiellement, ce «nouveau phénomène» météorologique est un long corridor chargé d’humidité, qui ressemble donc à une rivière. Ce flux d’humidité concentrée se déplace dans l’atmosphère, peut s’étirer sur des milliers de kilomètres et cause des pluies diluviennes qui peuvent créer des inondations et des glissements de terrain.
C’est ce qu’on a pu voir en Californie, durant l’été 2022, et en Colombie-Britannique, en novembre 2021, où des rivières atmosphériques s’étaient succédées. Dans les deux cas, des milliers de personnes ont dû être évacuées et plusieurs y ont perdu la vie.
Comme le sol est déjà «saturé d’eau depuis deux semaines», le sud du Québec est aussi en proie à des crues subites et des glissements de terrain, a ajouté Gilles Brien sur les ondes de LCN. Une route s’est d’ailleurs légèrement affaissée dans la municipalité de Saint-Étienne-de-Bolton, en Estrie, mardi martin, à cause des pluies diluviennes. Plusieurs rivières sont également sous surveillance.
Selon le météorologue, la rivière atmosphérique va continuer de s’abattre sur le sud du Québec jusqu’à mercredi.
Plus fréquentes et intenses à l’avenir
Comme pour les autres événements climatiques extrêmes, les rivières atmosphériques sont appelées à augmenter en fréquence et en intensité avec les changements climatiques.
«Ce ne sont pas seulement les canicules qui sont attribuables aux changements climatiques, il y a aussi les feux de forêt, les sécheresses, les rivières atmosphériques et les tempêtes de vent très fortes. On s’attend à avoir plus de fréquence, d’intensité et de durée pour chaque type d’événement, et ceci ne fait pas exception», avait expliqué à 24 heures le météorologue d’Environnement Canada Amel Castellan, alors qu’une cinquième rivière atmosphérique venait de s’abattre sur la Colombie-Britannique, en novembre 2021.
— Avec des informations d’Anne-Sophie Poiré, d’Élizabeth Ménard, de TVA Nouvelles et de l’Agence QMI