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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

«Rien de partisan» dans le nouveau cours qui remplacera ECR, se défend Roberge

Photo Agence QMI, Mario Beauregard
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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2021-10-26T19:58:24Z
2021-10-27T12:47:35Z
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Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, affirme qu’il «n’y a rien de partisan» dans le nouveau cours de culture et citoyenneté québécoise, alors qu’il est accusé d’instrumentaliser ce programme à des fins politiques.

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«La reconnaissance de l’autre, la connaissance de soi, l’ouverture sur le monde, la culture québécoise, nos institutions démocratiques... Je pense que c’est très rassembleur», a-t-il affirmé mardi, en marge de la période de questions à l'Assemblée nationale. 

Le Journal rapportait mardi que les orientations du nouveau cours, présentées dimanche par le gouvernement Legault, s’éloignent de celles qui avaient été retenues dans la première ébauche du programme, rédigée le printemps dernier par des fonctionnaires à la suite des consultations publiques qui s'étaient déroulées en hiver 2020 et dont le rapport n’a jamais été rendu public. 

Accusé de manquer de transparence, le ministre Roberge rétorque que «les gens qui ont publié des mémoires peuvent les rendre publics ou pas». «Je pense que ça leur appartient», a-t-il lancé, alors que plus de 200 mémoires ont été rédigés. 

Le ministre a par ailleurs minimisé le départ de deux des cinq membres du comité de rédaction du programme au cours des dernières semaines, rapporté par Le Devoir mardi. 

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«Ça fait presque deux ans qu’on travaille sur la refonte du cours, c’est normal qu’au fil des mois, il y ait des gens qui quittent, il y a des gens qui arrivent. Moi, ce qu’on me dit, c’est que la réaction avance bien», a affirmé M. Roberge. 

Or la responsable de la refonte du cours d’éthique et culture religieuse a quitté le navire parce qu’elle n’était plus à l’aise avec les interventions politiques dans la démarche en cours, a-t-elle indiqué. 

De son côté, la députée libérale Marwah Rizqy dénonce la «pression politique» entourant ce dossier. «Je rappelle qu'on a sorti, il y a plusieurs années, la religion de nos écoles; ce n'est certainement pas pour faire entrer la politique partisane dans nos écoles. Alors, vous comprendrez que, lorsque je vois une vidéo de neuf ministres faire la promotion d'un cours et qu'une vice-première ministre parle même d'ajouter une dose de chauvinisme, j'espère que le gouvernement comprend l'importance de laisser l'éducation libre de toute partisanerie», a-t-elle déclaré mardi. 

De son côté, Québec solidaire y voir plutôt une «opération de relations publiques» pour redorer l’image du ministre Roberge. «C’est de la diversion pour qu'on ne parle pas des écoles où il n'y a pas d'eau potable. Ça existe au Québec, des écoles où les profs ne sont pas assez nombreux pour enseigner aux enfants puis les enfants passent leurs journées sur leur téléphone. Ça, c'est les vrais problèmes des vraies écoles du vrai monde», a déclaré son chef, Gabriel Nadeau-Dubois. 

Le Parti québécois a quant à lui demandé à la Coalition avenir Québec de rembourser les sommes utilisées pour réaliser la vidéo publicitaire présentant le nouveau cours de Culture et citoyenneté québécoise, dans laquelle apparaissent huit ministres. «Il n’y a aucune gêne pour faire son autopromotion, à la CAQ, à même les fonds publics, et à un moment donné, il faut que ça cesse», a affirmé son chef, Paul St-Pierre-Plamondon. 

– Avec la collaboration de Geneviève Lajoie

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