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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

«Révolution»: la responsabilité des maîtres

Photo d'archives, AGENCE QMI
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Samuel Pradier

2022-09-25T10:00:00Z
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Lydia Bouchard est consciente que s’asseoir dans le fauteuil des maîtres à «Révolution» vient avec un engagement et une implication qui peuvent dépasser l’émission. Non seulement ils doivent juger et donner des notes aux danseurs qui se présentent devant eux, mais une réflexion est déjà engagée sur la manière dont ils peuvent les accompagner après l'aventure. 

Les danseurs qui participent à la saison 4 de «Révolution» sont beaucoup réfléchis et font preuve d’une plus grande stratégie, selon Lydia Bouchard. «J’ai l’impression qu’ils ont étudié l’émission et qu’ils se sont fait un plan. Avant, on était un peu à tâtons, on misait plus sur la chance, moins sur la stratégie compétitive. Ça peut parfois donner quelque chose de plus calculé, mais ça va être intéressant sur le long terme.»

Elle remarque également que les danseurs ont apprivoisé la mécanique de la révolution à 360 degrés, et les résultats sont beaucoup plus foisonnants et créatifs. «Je n’ai jamais vu, à la première ronde, des moments révolution de ce niveau-là. Habituellement, ça prend la deuxième ou la troisième ronde aux équipes et aux danseurs pour vraiment bien comprendre comment ça se passe sur le plateau et ce qui est payant. Cette saison, on a surpassé les premières années sur ce niveau.»

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Nourriture artistique

Danseuse, chorégraphe et metteure en scène, Lydia Bouchard s’abreuve de tous ces talents pour se nourrir artistiquement. «Ils m’inspirent créativement. J’apprends des choses, ce sont mes maîtres à plein d’égards. Je suis profondément touchée par le dépassement de soi, par le geste de performer. Je savais que je l’étais avant, mais avec un autre angle, une autre lorgnette. En les voyant évoluer comme ça, je soupèse encore plus ce que représente le fait de monter sur scène, la préparation, la gestion du trac, la gestion mentale, la psychologie de performance... Ça nourrit aussi ma réflexion sur tous ces aspects.»

Responsabilité

Lydia Bouchard confie que l'équipe de production et les maîtres sentent une responsabilité vis-à-vis des candidats. «On est actuellement en réflexion sur comment on peut bonifier le tremplin. Je pense que c’est important si on veut continuer à construire le positionnement de cette émission. On avait une stratégie au départ, mais on ne savait pas ce que ça allait donner. Aujourd’hui, on sait jusqu’où on peut supporter les danseurs, ça fait partie de notre responsabilité.»

Parmi les différentes options, une idée serait, par exemple, de donner une visibilité aux danseurs, mais aussi à ceux qui les engagent. «Il faut continuer à montrer aux danseurs que l’émission est une opportunité de visibilité sérieuse, et faire valoir aux recruteurs la qualité des danseurs qui viennent chez nous.»

Une chose est toutefois claire, c’est que le public est prêt à aller voir des spectacles de danse dans les salles, et pas seulement les institutions comme les Grands Ballets, les Ballets Jazz ou Danse Danse. «Il faut diversifier le marché et l’offre, c’est comme ça qu’on fait la médiation culturelle et qu’on va attacher les gens sur le long terme à profiter de la danse pour vivre des émotions différentes.»

  • Ne manquez pas «Révolution», ce dimanche, à 19 h 30, à TVA.
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