«Révolution»: la force du groupe
Samuel Pradier
Éklectik a montré une supériorité indéniable, dimanche soir, lors de la première émission de face à face de «Révolution». Quand elles dansent, les quatre filles ont une rigueur et un sens de la précision assez impressionnants. Chacun de leurs gestes est parfaitement coordonné aux autres, et rien ne dépasse.
Pour être aussi synchronisées à chaque mouvement, les filles travaillent sans relâche leurs chorégraphies.
«C’est vraiment beaucoup d’heures de répétition, a expliqué Catherine. Une fois que tous les mouvements de la chorégraphie sont créés, on va les repasser un par un et préciser l’angle avec lequel on doit les faire. On va préciser tous les détails jusqu’au bout des doigts pour que tout soit synchronisé et qu’on soit toutes pareilles. On n’arrête pas de travailler fort pour que ça fonctionne.»
Après s’être férocement distinguées au ballotage pour garder leur place, le travail a été payant pour elles, puisque les trois maitres leur ont accordé leur vote à l’issue du face à face. Ce sont d’ailleurs les seules qui ont obtenu ce score au cours de la soirée.
«On a travaillé fort pour avoir ce qu’on voulait, et on était finalement assez confiante en arrivant sur la scène, a raconté Audrey-Anne. Notre désir le plus profond était de remporter les trois votes, mais on était incertaine du résultat. On était fières que Lydia nous donne son vote, ce qu’elle n’avait pas fait à l’audition.»
Une inspiration commune
La participation d’Éklectik à «Révolution» est un peu une conséquence de la pandémie.
«On a compris que tout pouvait arrêter n’importe quand, et on avait aussi un gros désir de pousser plus loin notre danse, détaille Orélie. L’opportunité de faire cette émission est énorme et on a décidé d’y aller à fond, on voulait que ça devienne une source de motivation pour nous, et aussi pour les autres.»
Dans la compétition, elles se présentent comme un exemple de femmes fortes qui racontent une histoire et qui mettent de l’avant le pouvoir de la femme. Elles se voient aussi comme des modèles pour les plus jeunes.
«Notre but est de construire une plateforme pour encourager les jeunes, a avancé Catherine. On veut maintenant redonner aux jeunes, aux prochaines générations. Les quatre, on enseigne maintenant la danse et on souhaite être des lumières dans leur vie et dans leur passion.»
Pour tenter de briller jusqu’en finale, Éklectik a un plan pour chacune des prochaines étapes. «Avec notre coach, on a préparé toutes nos chorégraphies, a révélé Alycia. On sait ce qu’on va faire plus tard dans l’aventure, et on est surtout prêtes pour à aller jusqu’au bout.»
Mikaël St-Hilaire, 21 ans, Bécancour
Mikaël et Laurent ont donné l’impression de faire un duo plus qu’un face à face compétitif, tant leurs numéros semblaient dialoguer ensemble et se répondre l’un et l’autre dans une véritable harmonie. Après s’être blessé durant les répétitions, Mikaël n’était pourtant pas au mieux de sa forme.
«On avait un mois pour préparer le numéro du face à face, mais durant deux semaines et demie, j’avais le dos barré. Je ne pouvais pas m’entraîner. La première fois que j’ai fait mon numéro au complet, c’est sur la scène de "Révolution". J’avais un stress supplémentaire parce qu’il fallait que je sois bon et que ça passe cette fois-là.»
Le jeune danseur n’est pas complètement remis de sa blessure, mais il peut continuer à danser.
Théo, 15 ans, Saint-Lambert
«Révolution» a été une source de motivation pour encourager Théo à poursuivre dans cette voie.
«Quand j’ai commencé à danser, il y avait plusieurs émissions à la télé, comme "The Next Step", qui étaient très populaires. Un an après, "Révolution" est arrivée, et c’est devenu une motivation d’essayer de devenir comme les danseurs que je voyais évoluer. Ils ont été des modèles pour moi et c’est ce qui m’a poussé à poursuivre.»
Théo a subjugué les maitres et le public avec son numéro face à Hybride, qui alliait autant la technique, la théâtralité et l’émotion.
«J’ai voulu pousser ma recherche en proposant des mouvements que l’on n’avait pas encore vus. Mon numéro d’audition était dans le cri, mais là, j’ai essayé d’aller plus dans la douceur.»
Il aborde aussi cette expérience avec une certaine philosophie.
«Je suis jeune, j’ai juste 15 ans, et je ne pensais même pas être pris à l’audition. Au face à face, c’est la même chose. Je n’étais pas stressé. Pour moi, c’est juste une expérience de plus à aller chercher.»
Sébastien Leroux, 17 ans, Orléans (Ontario)
Sébastien a été un peu surpris d’être mis face à Leia pour cette étape, mais il était assez confiant de son numéro pour ne pas se laisser déstabiliser. Finalement, les maitres ont souligné son talent.
«À l’audition, c’était ma première expérience, je n’avais pas autant de confiance dans ma performance. Pour cette deuxième étape, c’était un environnement encore plus compétitif et ça a renforcé ma confiance. Je voulais aussi prouver aux maitres que j’avais ma place dans cette émission.»
Il a aussi démontré qu’il avait compris la technique et l’importance de la révolution dans la compétition.
«Ma première révolution était d’assez haut calibre et je voulais aller encore plus loin, tout en gardant le côté technique et conceptuel. J’y suis allé avec un mouvement assez difficile à faire, mais qui s’inscrivait parfaitement bien dans mon histoire.»
Fidèle de l’émission depuis le début, Sébastien a senti que son heure était venue de briller sur cette scène.
«L’année dernière, j’ai commencé à faire des contrats en découvrant mon côté plus artistique. "Révolution" est une plateforme intéressante pour me faire voir par le plus grand nombre.»
Les candidats retenus cette semaine:
Mikaël St-Hilaire, 21 ans, Bécancour
Joanne et Anton, 49 et 42 ans, Toronto
Théo, 15 ans, Saint-Lambert
Éklectik, de 16 à 22 ans, Québec
TNV, de 16 à 20 ans, Montréal et environs
Sébastien Leroux, 17 ans, Orléans (Ontario)