«Révolution en tournée»: une chance inouïe de faire briller le monde de la danse

En concevant cette nouvelle mouture de Révolution en tournée, Lydia Bouchard voulait propager l’amour de la danse, mais surtout mettre en valeur les 18 danseurs et 17 chorégraphes impliqués dans ce spectacle, et solidifier les ponts avec le public. 

«C’est très nouveau pour nous d’avoir un petit bout de lumière. Les danseurs ont brillé dans le noir pendant très longtemps. Et là, tout d’un coup, c’est vraiment inespéré d’avoir cette opportunité», a-t-elle d’abord souligné lors d’une entrevue qu’elle a accordée à l’Agence QMI, une semaine jour pour jour avant la présentation de la première, au Théâtre St-Denis.

«La communauté est là, le public est là et je pense qu’il faut trouver des façons de se faire des ponts et de se rejoindre, mais je pense que ça, c’en est un très beau», a poursuivi la metteuse en scène qui sera de retour dans sa chaise de maître la saison prochaine.

Recréer l’ambiance des studios sur scène

Dans ce nouveau spectacle, le public peut s’attendre à des choses «hyper pop» et à des choses «plus champ gauche», a expliqué la directrice artistique. Contrairement à un gala, où sont présentés les numéros un à la fois, «les danseurs seront en scène tous ensemble parce qu’ils ne s’abandonnent pas dans les solos; ils se supportent les uns les autres».

«Je voulais qu’on les entende quand ils se crient après pour s’encourager, comme ils le font en studio, qu’on le partage avec le public», a-t-elle décrit.

Niveau costumes, les artistes arboreront un camaïeu de bleu, pour rester dans l’esthétique, tandis que les décors rappelleront la rondeur du studio de Révolution. Puis, avec son côté très théâtral, le spectacle se déploiera entre la pop, le «show» hip-hop et l’éclairage contemporain.

Sortir de l’ombre

Depuis l’entrée en ondes de l’émission Révolution, Lydia Bouchard a observé un vent de changement dans le monde de la danse au Québec, une sorte de dynamisation du marcher.

«J’ai fait 25 ans dans un anonymat complet, alors que j’ai été dans tous les "shows" télé et tous les spectacles, comédies musicales, opéras. [L’évolution depuis Révolution] est énorme et je remarque que les gens demandent de la danse aux diffuseurs, que les diffuseurs demandent de la danse aux compagnies de productions», a-t-elle souligné.

La metteuse en scène souhaite d’ailleurs que cette tournée serve la carrière des danseurs et des chorégraphes, mais qu’elle soit aussi illustre dans la communauté de la danse.

Avec Manu Alias comme directeur musical, la danseuse étoile a aussi fait appel à Tina Leon, Kroy et Imposs pour accompagner les danseurs musicalement.

«C’est vraiment un beau luxe de pouvoir avoir de la musique francophone pour le numéro de hip-hop et qui parle aussi de notre réalité et de la narrative qu’on voulait donner à ce numéro-là», a-t-elle dit, ajoutant que l’attribution des musiques l’avait, à plusieurs égards, empêchée de dormir la nuit, tellement elle sait important le choix des chansons pour chaque numéro.

Lydia Bouchard a récemment achevé la mise en scène du spectacle Minuit quelque part, présentement en tournée un peu partout au Québec. Plusieurs danseurs de Révolution s’affichent notamment à la distribution de cette pièce chorégraphiée par une brochette de chorégraphes émérites.

Révolution en tournée sera présenté au Théâtre St-Denis de Montréal jusqu’à la fin mars et s’arrêtera ensuite à Gatineau et à Québec au cours des prochaines semaines. Pour plus de détails, c’est par ici.