Retrouver une fierté nationale: la résolution de 2023 pour le Québec

Philippe Lorange, Étudiant à la maîtrise en sociologie – UQÀM
Il est toujours difficile de savoir de quoi une nouvelle année sera faite. Il y a trois ans, une pandémie fouettait le monde entier, mettant ainsi sur pause bon nombre de projets pour nos gouvernements.
Rappelons que dans notre coin du monde, cela ne faisait pas encore deux ans que François Legault était arrivé au pouvoir, promettant d’apporter du changement et de ramener la fierté aux Québécois. Il serait ingrat de dire que rien n'a été fait depuis.
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Cela dit, pour 2023, nous pouvons espérer que ce gouvernement agira avec vigueur dans des dossiers importants.
Transmission de la culture
Prenons par exemple l’éducation. Alors que les dernières années ont vu les discussions autour de ce sujet se concentrer sur l’aération des classes et les mesures sanitaires, il nous faut maintenant tourner notre attention vers autre chose. Nous devons revoir en profondeur le contenu des cours afin de mettre en place de véritables programmes formateurs.
Il s’agit de faire du jeune Québécois un citoyen fier de ses origines. Cela passe inévitablement par la transmission des classiques de la littérature, de la poésie française et de l’histoire nationale. Deux ans de cours d’histoire du Québec ne suffisent manifestement pas. Les cours de français devraient désormais faire apprendre des poèmes par cœur, afin de s’assurer qu’un jeune sorte du secondaire sans faire de fautes et qu’il apprenne l’éloquence et le souci esthétique. C’est par la culture qu’un jeune être découvre mieux sa propre nation ainsi que sa propre personnalité singulière.
Dans les sphères de l’enseignement supérieur, le gouvernement devra faire un réel ménage pour expurger le wokisme et le racialisme de nos institutions. Partout, des pratiques affolantes se sont normalisées, telles que les quotas raciaux, l’écriture «inclusive», la censure et la propagande en permanence. Nous devons expulser toute présence du fédéral dans l’enseignement supérieur, présence qui n’a pour but que de disloquer le Québec et d’acheter nos élites universitaires.
François Legault, qui sait faire preuve de lucidité vis-à-vis de l’héritage de Maurice Duplessis, pourrait se rappeler que ce dernier s’est assuré de garder l’autonomie du Québec dans ce domaine. Duplessis était un fin politicien qui ne faisait pas dans l’angélisme; il connaissait les rouages de la politique. S’il y a un legs à retenir de l’homme, c’est bien celui-là.
Problème démographique
Pour que nous demeurions Québécois, nous devrons également veiller à ce que la démographie ne connaisse pas un changement tel que nous pourrions ne plus nous reconnaître d’ici quelques décennies. Le gouvernement du Québec sait lui-même que la loi 96 ne freine en rien le déclin du français. De même, le fait de garder les seuils d’immigration permanente à 50 000 nouveaux arrivants par année est démentiel.
Le chemin Roxham doit aussi fermer au plus vite. Québec doit avoir l’audace de rouvrir des ententes sur l’immigration avec le fédéral afin de revoir nettement à la baisse nos entrées. Certes, il n’y aura là rien de facile, mais la responsabilité du pouvoir exige courage et persévérance. Ne s’agit-il pas de vertus qui caractérisent les Québécois d’hier à aujourd’hui? Vient l’heure de prouver ce dont nous sommes capables.
Comme chaque année pour plusieurs, il y aura de nombreuses résolutions qui tomberont à l’eau ou qui s’oublieront simplement au fil des semaines. Cependant, il arrive de temps à autre que certaines soient retenues et qu’elles se réalisent. Souhaitons que notre gouvernement actuel prenne en compte ces résolutions de nouvelle année afin de redonner au Québec une fierté nationale digne de ce nom.

Philippe Lorange, étudiant à la maîtrise en sociologie – UQÀM