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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Retrouver la belle vie au bord de l’océan, selon la romancière Virginie Grimaldi

Virginie Grimaldi est née en 1977 à Bordeaux où elle vit toujours.
Virginie Grimaldi est née en 1977 à Bordeaux où elle vit toujours. Photo fournie par les éditions Flammarion, Pascal Ito
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2023-08-13T04:00:00Z
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Autrice de nombreux best-sellers vendus à des millions d’exemplaires, l’écrivaine française Virginie Grimaldi invite ses lecteurs à se moquer du temps qui passe et à vivre sa vie pleinement en compagnie de ceux qu’on aime. Dans son nouvel opus, Une belle vie, elle évoque avec humour et tendresse une enfance au bord de la mer dans le Pays basque et les retrouvailles de deux sœurs après le décès de leur grand-mère.

Agathe et Emma Delorme ont grandi l’une contre l’autre, mais sont bien différentes. Agathe, la plus jeune, a un vrai caractère de feu et une tendance bordélique qui contraste avec celui de sa sœur, Emma.

Après cinq années de silence et le décès de leur grand-mère, Emma donne rendez-vous à sa sœur dans la maison de vacances où elles ont passé leur enfance. 

Les filles doivent vider la maison et faire le ménage avant l’arrivée des nouveaux propriétaires. C’est l’occasion de rattraper le temps perdu, de se rappeler des souvenirs. Peut-être aussi de réparer le passé. Y parviendront-elles ?

Virginie Grimaldi, une écrivaine talentueuse, énergique, solaire, a plongé dans ses souvenirs d’été au bord de l’Atlantique pour écrire ce roman parfait pour une lecture de vacances. L’histoire émouvante, pleine de vie, qu’elle raconte touchera les cordes sensibles de beaucoup de lecteurs.

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Une belle vie, Virginie Grimaldi, Éditions Edito, 336 pages
Une belle vie, Virginie Grimaldi, Éditions Edito, 336 pages Photo fournie par les éditions EDITO

« Ça fait plusieurs années que cette histoire s’insinue dans mon esprit », dit-elle, au cours de sa toute première entrevue avec une journaliste du Québec. 

« J’ai une petite sœur dont je suis très proche. On est que deux, un peu comme Emma et Agathe. Mais parfois, il est arrivé qu’on passe des périodes où on se voit un petit peu moins. Il y a même des périodes où on était un petit peu fâchées. Jamais longtemps... mais bon, ça arrive, j’imagine, dans toutes les fratries », explique-t-elle. Il y a quelques années, leur père est tombé malade. 

« Ça nous a énormément rapprochées. Ma sœur, et cette sororité, c’est tellement important dans ma vie ! »

Parler du manque

Son livre parle beaucoup du manque et de l’absence. 

« J’ai toujours eu cette peur d’un jour perdre ma sœur, de devoir me passer d’elle. Le point de départ fut toute cette gamme d’émotions, mélangées. À un moment qui coïncide à peu près avec l’aggravation de la maladie de notre père et le moment où on s’est vraiment rapprochées, j’ai eu besoin d’écrire sur deux sœurs. »

L’écriture l’a replongée dans ses souvenirs d’enfance. Certains passages du livre évoquent la pensée enfantine et les mots des enfants. Et c’est savoureux. 

Proche de ses souvenirs

Virginie Grimaldi avoue qu’elle est restée très proche de l’enfant qu’elle était. « Parfois, je réalise avec effroi que je suis devenue mère et que je suis une adulte de bientôt 46 ans... mais j’ai l’impression d’être toujours une enfant. C’est encore très présent.

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« Je suis très proche de mes souvenirs d’enfant et j’ai l’impression que mes livres parlent souvent de ça : de l’enfance et du temps qui passe. C’est mon sujet. C’est ce qui m’obsède. »

« Ça a été très évident et très facile de me replonger dans cette enfance, dans ces souvenirs et dans ces liens très particuliers et d’écrire en me mettant dans la peau des deux gamines qu’on a été et que, j’ai l’impression, on est encore. On n’a pas besoin d’enfiler les costumes d’adulte comme on doit le faire avec d’autres ! On peut s’autoriser à être des enfants, à laisser tomber la carapace. » 

EXTRAIT

« C’est en train de devenir un rituel. Je renoue avec l’océan comme avec un vieil ami dont je m’étais éloignée pour une querelle oubliée. Tous les matins, sa vigueur me donne le courage qui m’a manqué la veille. Je ressors décidée à faire ce pour quoi je suis venue cette semaine, mais, irrémédiablement, le retour à la maison de Mima fait fondre mes résolutions.

L’océan est agité, aujourd’hui. Encou-ragé par le vent, il gonfle, enfle, se dresse, se courbe, puis se fracasse dans une explosion d’écume. »

 

 

  • Virginie Grimaldi est autrice de plusieurs best-sellers.
  • On lui doit Il est grand temps de rallumer les étoiles, Il nous restera ça, Les possibles et Le premier jour du reste de ma vie.
  • Ses romans sont traduits dans plus de 20 langues et vendus à plusieurs millions d’exemplaires.
  • Elle habite près de Bordeaux.

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