Retrouvée morte chez elle... deux ans et demi après son décès
Agence QMI
Les voisins d’une quinquagénaire qui a été retrouvée sans vie deux ans et demi après sa mort veulent poursuivre l’association de logement qui aurait ignoré tous les signaux d’alarme à plusieurs reprises.
Vêtu d’un pyjama bleu et d’un chandail blanc, le squelette de la secrétaire médicale Sheila Seleoane, 58 ans, a été retrouvé dans son appartement en février 2022, a rapporté la BBC lundi.
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— Radio 2000 (@Radio2000_ZA) July 18, 2022
A woman who lay dead in her flat in the UK for almost 3years before her body was discovered has been buried in her hometown in the Eastern Cape.
61-year-old Sheila Seleoane’s body was found this year despite having died in 2019. pic.twitter.com/tcItSOIN6G
Asticots qui tombent du plafond, odeur nauséabonde provenant de l’appartement, boîte postale inondée: les voisins avaient pourtant sonné l’alarme à plusieurs reprises auprès de leur association de logement, Peabody, depuis la mort de la femme en août 2019.
Mais l’organisation «ne semble pas avoir vu, écouté [...] les voisins, ou avoir joint les points», a indiqué un rapport indépendant commandé par cette dernière, décrivant une culture bureaucratique qui ne «mettait pas le client au cœur des actions».
Car même si la femme payait toujours son loyer à temps, personne n’a contesté ou visité son logement quand elle a cessé les paiements.
Pire encore, sans même lui avoir parlé, la compagnie aurait appliqué pour un programme gouvernemental en son nom, afin qu’un crédit lui soit envoyé chaque mois. Ce programme sert normalement aux locataires qui peinent à payer leurs factures, a expliqué le média anglais.
La compagnie n’aurait pas non plus contesté le fait qu’elle n’aurait pas répondu à sa porte pour la vérification annuelle de son système d’électricité au gaz, préférant plutôt lui envoyer une lettre puis couper son alimentation en gaz.
La compagnie a eu plusieurs «opportunités manquées» de trouver le corps de la femme, a poursuivi le rapport.
Les voisins, qui peinent à se remettre de l’horreur, ont de leur côté entamé des démarches juridiques auprès d’avocats, dans le but d’obtenir des dommages-intérêts, ont-ils confié à la BBC.