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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Retrait de Biden: les Québécois vivant près de la frontière sont soulagés

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Guillaume Cotnoir-Lacroix

2024-07-22T19:32:09Z
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Un soupir de soulagement s’est fait entendre à Stanstead, près de la frontière américaine, au lendemain de l’annonce du retrait de Joe Biden de la course à la Maison-Blanche.

Après le débat entre Joe Biden et Donald Trump le mois dernier, l’inquiétude était palpable chez les Québécois vivant à la frontière. Ces derniers craignaient notamment qu’en raison de l’état de santé de Biden, Trump fasse son retour à la Maison-Blanche.

La plupart des résidents de Stanstead, ville largement démocrate, mais aussi des citoyens américains et touristes rencontrés lundi matin, sont unanimes, ou presque: le retrait du président était la bonne chose à faire.

«Je suis soulagée», lance d’emblée une citoyenne du Connecticut qui traverse la frontière l’été pour passer la saison estivale à Stanstead. Elle affirme avec conviction qu’elle ne croyait plus à une possible victoire démocrate avec Joe Biden comme candidat.

Au café Le Sunshine, le propriétaire Jean Desrosiers et l’un de ses clients réguliers rigolent et n’ont pas la même opinion sur la décision du président Biden. Pour M. Desrosiers, il est clair qu’une candidature de Biden face à Donald Trump envoyait les démocrates vers un mur.

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Son client, lui, estime plutôt que le parti, avec le départ de Biden, n’a plus de candidat capable d’empêcher un retour de Donald Trump au pouvoir. «Ça va sans doute changer, mais je ne sais pas de quel côté. Dans mon opinion, ça va changer, mais de l’autre côté, puisque Biden, il y a beaucoup de monde qui l’aimait», explique-t-il.

Rencontré tout près d’une boutique d’antiquités de la municipalité, un citoyen âgé voit d’un bon œil la décision de Biden. «Il fait bien, à son âge. Je devrais me retirer, moi aussi!» blague-t-il.

Une femme présidente?

Bien que rien ne soit confirmé, la vice-présidente américaine, Kamala Harris, tentera de remplacer Joe Biden à la tête du parti. Elle compte défier le candidat républicain Donald Trump lors des élections. Dans l’ombre de Biden depuis le début de son mandat, elle aura du travail à faire pour être élue, selon plusieurs citoyens.

«Je crois que nous devrons attendre à la convention démocrate [du mois d’août], lance en anglais cette même citoyenne du Connecticut. Il semble que plusieurs délégués se rangent derrière elle. Il faudra voir qui elle va choisir comme candidat à la vice-présidence», pense-t-elle.

Jean Desrosiers, qui côtoie quotidiennement la clientèle américaine, croit toutefois aux chances de Kamala Harris.

«En politique, trois mois et demi, c’est quand même assez long. Tu peux être très populaire et dans trois mois et demi tu peux devenir très impopulaire, lance-t-il, sourire aux lèvres. Le contraire est vrai aussi!» conclut le sympathique propriétaire.

Une touriste rencontrée dit qu’elle est «assez contente que ce soit une femme, qui soit plus moderne», estimant qu’elle pourrait «apporter un vent de fraîcheur aux États-Unis».

Un résident croit toutefois qu’«il y a encore une grande partie des Américains, malheureusement, qui ne veulent pas voir une femme présidente».

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