Retour sur les moments forts de «Si on s’aimait Célébrités» avec Louise Sigouin
Ne manquez pas la finale de «Si on s’aimait Célébrités», le lundi 30 juin à 20 h, sur les ondes de TVA et sur TVA+
Marjolaine Simard
Louise Sigouin a brillamment accompli sa mission cette saison, soit en accompagnant les duos de Si on s’aimait Célébrités et en semant de précieuses réflexions dans les foyers québécois. Grâce à son écoute bienveillante et son approche humaine, elle a contribué à ouvrir le dialogue sur l’amour, les blessures et les liens qui nous unissent. Depuis sa jeunesse, le sentiment amoureux la passionne profondément. Aujourd’hui, elle incarne une référence incontournable en matière de relations amoureuses. Elle partage avec nous ce que ça représente pour elle de jouer ce rôle si singulier, puis revient avec sensibilité sur le parcours marquant des couples de la saison.
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Louise, on te perçoit aujourd’hui comme une référence dans le domaine des relations. Dans ton quotidien, comment ça se manifeste-t-il?
Les gens m’interpellent souvent, et je n’ai aucun problème avec ça, au contraire. Ils me disent à quel point l’émission leur fait du bien et qu'elle crée des espaces pour discuter de leurs enjeux. Quand les gens m'abordent, c’est toujours avec une grande bienveillance. Ils m’appellent par mon prénom. C’est normal, je suis souvent assise dans leur salon! Ça me touche profondément de constater à quel point l’émission résonne et crée du lien.

Avais-tu dès l'enfance cette envie d’aider les autres ou c'est venu plus tard?
Je l’ai toujours eue. Très tôt, j’étais fascinée par les relations, l’amour, la sexualité. Tous mes exposés tournaient autour de ça, même au secondaire! Dès que j’ai découvert la sexologie, j’ai su que c’était le bon chemin pour moi. Rapidement, c’est la vie amoureuse, plus que tout, qui m’a captivée. Et c’est toujours ma grande passion.
As-tu déjà envisagé de devenir psychologue?
Non, ce volet plus large de la psychologie ne m’a jamais attirée. Ce qui m’interpelle profondément, c’est l’amour, les relations humaines, l’intimité. L’amour touche quelque chose d’unique en chacun de nous. Bien sûr, l’amitié est essentielle, mais l’amour amoureux nous remue d’une manière singulière.
Cette passion vient-elle du fait que tu es toi-même une grande amoureuse?
Oui, totalement. L’amour donne un sens à ma vie. Il est au cœur de mes décisions, de mes réflexions. Je n'arrive pas à concevoir qu'une vie sans amour puisse exister. L'amour prend plusieurs formes, et aujourd’hui, on peut le vivre de mille façons. Moi, je m’investis dans l’amour qui construit, celui qui élève. C’est ce que je veux transmettre: la bienveillance envers soi et envers l’autre.
D’où viens-tu?
Je suis originaire de l’Abitibi, d’une petite famille très modeste. Une vraie fille de région! Je suis venue à Montréal pour étudier et j’ai tout de suite aimé la vie urbaine.
Qu’est-ce qui te reste de ton enfance en région?
L’équilibre. J’ai besoin d’être proche de la nature. À certains moments, j’ai vécu à la campagne. J’aime la ville pour sa vitalité, mais j’ai aussi besoin de m’évader, de marcher en forêt, d'aller voir des amis en région. Cet ancrage me fait du bien.

On dit souvent que les cordonniers sont les plus mal chaussés... Arrives-tu à appliquer tes propres conseils dans ta vie de couple?
Oui! Et c’est justement parce que je les applique que je suis convaincue que l’amour peut triompher. L’approche des cinq dualités, je l’utilise dans ma propre relation. Je vois à quel point elle est précieuse pour vivre avec nos différences. C’est ce qui fait que je suis aussi confiante quand je la transmets.

On a vu des photos de toi avec ta conjointe, Lise Garceau (professeure de méditation et consultante en croissance personnelle et professionnelle), à un événement public. Toi qui avais l’habitude d’être discrète sur ta vie privée, qu’est-ce qui a changé?
C’est arrivé un peu par surprise! J’étais sur un tapis rouge en pensant que ce serait discret, que je n’aurais pas à parler aux médias, puisque l’événement n’était pas lié à l'un de mes projets... mais non! (rires) C’était un moment de naïveté face au monde du showbiz.
Mais c’est touchant de te voir amoureuse, surtout quand on sait que tu arrives à faire fonctionner ton couple et que vous travaillez parfois ensemble...
Oui, on a travaillé ensemble longtemps. On partage la même passion pour l’humain et ses relations. C’est un terrain d’échange riche entre nous.
Dans l’émission, tu dis souvent que tu es la «dépendante» dans ton couple. C’est vrai?
C’est vrai! (rires) Et c’est ça qui est beau. On est souvent l’opposé de ce que les gens imaginent. Et pourtant, ça fonctionne.
Es-tu la même Louise dans la vie que celle que l’on voit à la télé?
C’est mon plus grand souhait, et aussi mon plus grand défi. Je veux rester authentique. Quand mes amis me disent: «Tu es pareille à la télé et dans la vie», c’est le plus beau des compliments. Même mes clients me disent ça. Ça me touche profondément.
Maxence a dit que tu l’as cerné dès votre première rencontre. Est-ce un talent naturel ou acquis?
Je crois qu’on a tous cette capacité, si on prend le temps d’écouter et d’observer. Mais lorsqu'on a plus de 30 ans d’expérience, ça devient instinctif. Je lis rapidement les dynamiques, surtout avec l’approche des dualités et des patterns relationnels.
Travailler avec des célébrités cette saison a-t-il changé ta façon d’intervenir?
Pas du tout. Ce sont des humains avant tout. Mais je trouve leur démarche incroyablement courageuse: ce sont des personnes habituées à préserver leur intimité, et là, elles s’ouvrent devant tout le Québec. Leur authenticité et leur vulnérabilité m’ont profondément émue. J’ai beaucoup de respect pour ça.

Joanie, Michaël et Jérémie - Apprendre à faire confiance à son instinct

Pour Joanie, le simple fait d’avoir su se choisir représente une belle victoire. Elle a eu le courage de reconnaître que l’indisponibilité affective de Michaël ne lui convenait pas. De son côté, Michaël a fait preuve de lucidité en réalisant qu’à cette étape de sa vie, il avait besoin de se recentrer sur lui-même et de faire du ménage dans son passé, plutôt que de s’engager dans une relation. Ce sont, pour l’un comme pour l’autre, des gestes de dépassement personnel.

Joanie a ensuite poursuivi l'aventure avec Jérémie. Dès leur première rencontre, une certaine légèreté s’est installée. Jérémie l’a abordée en valorisant son apparence, en la complimentant, ce qui tranchait avec la dynamique installée entre Joanie et Michaël. On sentait que Joanie avait envie de s’amuser, de flirter, d’explorer un espace plus ludique et moins chargé émotivement. Et ç'a fonctionné en partie. Leur complicité était évidente, les échanges étaient sincères, mais il manquait quelque chose. Joanie s'est vite aperçue que Jérémie aimait draguer d’autres femmes. Elle a encore reconnu un partenaire partiellement indisponible, un schéma qui se répète. Malgré tout, son expérience avec Jérémie a été plus légère, plus ancrée dans le plaisir. Joanie termine son aventure avec un sentiment positif d’affirmation et de grands apprentissages. Elle a appris à suivre son instinct.

Anick et Alain - Un duo aux rythmes opposés!

Entre Anick et Alain, c’est le rythme qui a posé problème. Alain avait besoin d’une connexion rapide, d’une énergie forte dès le départ. Anick, elle, avait besoin de lenteur et d’apprivoisement: deux vitesses complètement opposées. Malgré cette différence, Anick a réussi à s’affirmer. Elle a posé ses limites et nommé ses inconforts. Alain, pour sa part, a fait des efforts sincères pour s’ajuster, même si ce n’était pas naturel pour lui. Mais au fond, l’énergie romantique et sexuelle n’a jamais vraiment été au rendez-vous. Il n’y avait pas cette étincelle. Anick aurait aimé poursuivre l’aventure sans qu’il y ait d’attente, mais Alain ne voyait pas l’intérêt de continuer s’il n’y avait pas de potentiel amoureux. Une séparation sans rancune était donc la suite logique.
Sophie et Marc - Une rencontre riche en découvertes de soi

Leur parcours a été riche et profond. Pendant plusieurs semaines, ils ont construit une relation empreinte de respect et de bienveillance. Ils se sont apporté mutuellement, avec authenticité. Mais un détail anodin en apparence — un pari lancé par Sophie pour savoir qui paierait le souper — a révélé une faille. Marc a refusé de jouer, évoquant le coût. Pour Sophie, il a manqué là une occasion d’être gentleman. L’enjeu de l’argent a ainsi pris une place dans leur relation. Sophie aspire à une vie d’abondance, et elle a du mal à envisager un futur avec quelqu’un dont les choix le ramènent à calculer. Cette tension a ouvert une brèche.

Lors du voyage, quand Marc lui a offert des fleurs, Sophie y a vu un geste un peu mécanique, comme si quelque chose s’était déjà distancé en elle. Peu à peu, elle s’est détachée. On se rappelle aussi le moment où on a abordé, Sophie et moi, son côté perfectionniste. Elle a été très émue lorsque je lui ai dit que ce trait de personnalité était souvent lié à la honte. À la fin de l’expérience, Sophie a clairement exprimé son souhait de rester dans une dynamique amicale. Marc a reçu cette décision avec beaucoup de maturité, malgré la déception visible. Elle ne voulait surtout pas lui faire de peine. Leur séparation s’est faite avec élégance, dans le respect et la dignité.

Maxence et Nikolas - S’accompagner dans leurs vulnérabilités

Le parcours de Maxence et Nikolas a été d’une grande richesse émotionnelle. Ensemble, ils ont abordé leurs vulnérabilités avec courage et sincérité. Au début, la séduction était vive. Mais avec le temps, un changement s’est opéré. Maxence a ressenti un glissement, un éloignement subtil, qui a fini par s’ancrer durablement. Lors de leur cohabitation, cette distance est devenue plus palpable. Des doutes se sont installés.

Puis est venue cette lettre que Nikolas a écrite à Maxence et qu’il lui a remise lors de leur voyage au Mexique. C'était une belle lettre de reconnaissance, soulignant leur complicité. Mais pour Maxence, c’était comme un adieu voilé. Malgré les mots, il a senti qu’une page se tournait, ce qui l’a laissé avec l'impression de ne pas être choisi, encore une fois. Dans cette expérience, Maxence a compris à quel point il a besoin de se sentir pleinement accueilli, aimé dans toute son authenticité, avec sa personnalité, son identité, ses cheveux longs et tout ce qui le rend unique. L’histoire ne se termine pas comme il l’aurait souhaité, mais elle lui a permis de prendre une décision puissante: celle de se choisir. Nikolas, de son côté, a respecté les conseils reçus. Il a ralenti, a pris le temps de respirer. Une belle fin d’aventure pleine de vérité.