Retour en piste pour Laurent Dumais
Une hernie discale a tenu le bosseur à l’écart de la compétition pendant près d’un an


Richard Boutin
TREMBLANT | Laurent Dumais disputera vendredi une première course depuis le 9 mars 2021.
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Victime d’une hernie discale cet été, le bosseur a raté le camp d’entraînement de septembre en Europe de l’équipe nationale ainsi que les trois premières étapes de la Coupe du monde la saison.
« C’est beaucoup plus prometteur qu’en Finlande quand j’avais dû rentrer au pays avant le début de la Coupe du monde », a mentionné Dumais dont le dernier départ remonte au mondial de 2021 alors qu’il avait terminé en sixième place en solo et en 11e position en duel.
« Ce fut plus difficile physiquement aujourd’hui [jeudi] que mercredi, mais j’ai néanmoins réussi une bonne descente en gardant un bon niveau d’intensité, de poursuivre Dumais. J’avais des craintes à ma première descente, mercredi, mais tout s’est bien passé. »
Encore de la douleur
Dumais a repris l’entraînement le 30 décembre dernier et a pris part à un camp de l’équipe nationale à Val St-Côme les 1er, 2 et 3 janvier.
« C’est un retour graduel, a-t-il raconté. J’ai encore de la douleur parce que la cortisone n’a pas réglé le problème complètement. Je ressens de grosses irritations, mais qui ne m’empêchent pas de bouger comme c’était le cas avant. C’est très agaçant, mais je ne sens pas trop la douleur quand je skie, à moins de faire une longue journée. » Avec quatre étapes de la Coupe du monde encore au programme avant la sélection de l’équipe canadienne de ski acrobatique, Dumais estime qu’il n’est pas trop tard.
« Pour le moment si l’équipe canadienne était annoncée, demain, je ne serais pas choisi, mais avec encore quatre étapes c’est suffisant en masse. Un top 16 me remettrait dans la course et un top 8 serait vraiment idéal. »
Prendre son temps
Même si la sélection olympique arrive à grands pas, Dumais ne veut pas brusquer son retour.
« Je dois y aller une étape à la fois, a-t-il expliqué. Je suis réaliste et je sais que je ne pourrai pas y aller à 100 pour cent dès le départ. J’ai quatre événements pour me qualifier. »
Le système de sélection de l’équipe canadienne de ski acrobatique est complexe. Un total de 30 athlètes provenant des cinq disciplines seront retenus, dont un maximum de 16 par genre. Les résultats en slopestyle, ski cross, demi-lune et sauts auront un impact sur le nombre de bosseurs choisis.
« Les Canadiens en demi-lune, slopestyle et ski cross connaissent un début de saison assez incroyable. Il y a déjà six athlètes qui sont préqualifiés. Je dois avoir l’occasion de démontrer ce que je peux faire. »
À la dérive ?
Les écrits de Dominick Gauthier ne sont pas passés inaperçus dans l’entourage de l’équipe canadienne. L’ancien bosseur, entraîneur et cofondateur de B2Dix a affirmé dans sa chronique à Radio-Canada que le ski de bosses canadien s’en allait à la dérive à l’exception de Mikaël Kingsbury.
« Ce n’est pas le sentiment des skieurs de l’équipe et des entraîneurs, a mentionné Dumais. C’est poche qu’il ait écrit ça sans nous en parler pour obtenir notre point de vue. Il y a toujours des cycles et notre sport a beaucoup plus de profondeur qu’avant. »