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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Premier affrontement entre Carney et Poilievre aux Communes

Capture d'écran Chambre des communes
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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2025-09-15T21:15:13Z
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OTTAWA | Pour leur premier face-à-face, Mark Carney a accueilli dans la bonne humeur son opposant conservateur Pierre Poilievre aux Communes lundi. Les politesses d’usage ont rapidement cédé la place aux reproches, le chef conservateur attaquant le premier ministre sur sa gestion dépensière. 

De retour avec le sourire dans son élément naturel, M. Poilievre a remercié son vis-à-vis d’avoir pavé la voie à un retour rapide en Chambre en déclenchant rapidement l’élection partielle dans Batte River-Crowfoot, sa nouvelle circonscription albertaine.

«Je pense que parfois, il va regretter cette décision», a blagué Pierre Poilievre, qui observait l’action depuis les banquettes du public après sa défaite aux élections fédérales d’avril.

Le premier ministre, ex-banquier, a laissé paraître son inexpérience dans la joute parlementaire, comme lorsqu’il a dépassé son temps de parole et terminé son intervention à micro fermé. Il s’est référé par erreur à Pierre Poilievre comme «ministre» et souvent cherché ses mots en français plus d'une fois.

Pierre Poilievre, qui possède plus de deux décennies d’expérience en Chambre, s’est déjà donné comme défi de définir Mark Carney comme un premier ministre dépensier, de la trempe de Justin Trudeau.

M. Carney a rétorqué que son adversaire avait «manqué» plusieurs grandes mesures fiscales du gouvernement libéral pendant son absence.

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Un déficit redouté 

C’est dans un contexte de fragilité économique et de guerre commerciale avec les États-Unis que débute cette session parlementaire, dont le budget prévu pour octobre – le premier du gouvernement Carney – sera le plat de résistance.

Ce budget, le premier depuis un an et demi, devrait contenir à la fois des milliards en nouvelles dépenses et des millions en économies liés à des coûts d’opération du gouvernement.

En coulisses, M. Carney et son entourage préparent les esprits à un budget qui affichera un déficit monstre – possiblement à plus de 100 milliards $, selon La Presse.

De telles dépenses offriront sans aucun doute une occasion rêvée pour les conservateurs de se présenter à nouveau en champions de la responsabilité fiscale.

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a demandé à Mark Carney à quel moment il se rendrait à Washington pour parler directement à Donald Trump et trouver une résolution au conflit commercial.

«Le président des États-Unis est un homme moderne. Il a un cellulaire. Je parle régulièrement avec lui. On [échange] des textos», a déclaré M. Carney, une ligne qui lui a valu des rires francs de part et d’autre.

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