Retour de «La Voix»: Jean-Philippe Dion s'est expliqué avec Geneviève Leclerc après qu'elle ait formulé des critiques
Frédérique De Simone
L’animateur et producteur Jean-Philippe Dion a apporté quelques nuances, vendredi matin, après les critiques qu’il essuie depuis l’annonce officielle du retour de La Voix l’hiver prochain.
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Le vice-président des Productions Déferlantes, qui produit aussi bien Star Académie que La Voix, a du même coup offert une réplique incisive aux critiques formulées par l’ex-candidate Geneviève Leclerc, qui a déploré plus tôt cette semaine les fausses promesses de ce genre d’émission, mais surtout le manque de soutien envers les artistes à la tombée du rideau.
«J’ai appelé Geneviève pour jaser avec elle. J’avais envie de l’entendre et de comprendre. [...] Le gros point sur lequel on a discuté, c’est que pour moi, La Voix ou Star Académie n’ont pas les mêmes objectifs qu’ils avaient en 2003 ou en 2010», a indiqué Jean-Philippe Dion au micro de Mario Dumont, sur les ondes de QUB radio, au 99,5 FM à Montréal.
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Le producteur a également insisté sur le fait que, ces dernières années, les candidats ne se présentaient plus en audition avec l’idée qu’une carrière toute faite leur tomberait dessus à la suite de leur passage.
«Pour moi, c’est vraiment une expérience. Tu vis un trip professionnel, tu travailles avec les plus grands, tu vas sur des plateaux avec des moyens. C’est le genre de truc que, peut-être, personne ne revivra dans sa vie, parce qu’il y en a très peu, des plateaux de cette envergure-là», a-t-il dit.
«On ne peut pas promettre des carrières à toutes ces personnes-là», a poursuivi l’animateur, qui aurait préféré annoncer le retour de La Voix sans parler du contexte économique qui a motivé sa décision, rappelant les enjeux qui touchent la télévision et l’industrie de la musique au Québec.
Révélée au grand public lors de l’édition 2016 de La Voix, Geneviève Leclerc a fait part de son malaise quant au retour du télécrochet dans une missive publiée sur Facebook, mardi.
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«Ce qui me dérange profondément, c’est qu’on parle de ces émissions comme de simples produits à alterner selon le retour sur investissement — sans jamais parler des artistes qu’on génère année après année», a-t-elle écrit.
«Alors aujourd’hui, on nous dit que Star Académie coûte trop cher. Que La Voix est plus "rentable". Très bien. Mais quand va-t-on parler de la rentabilité du côté de l’artiste ? Parce qu’un jeune qui sort de là, qui devient son propre entrepreneur du jour au lendemain, n’a pas plus d’outils pour gagner sa vie aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Pas plus de subventions, pas plus de place sur scène, pas plus d’espace médiatique», a poursuivi la chanteuse, aussi productrice.