Retour de la rougeole: «Il faut dépolitiser l’information sur la santé», dit le ministre Holland

«Profondément inquiet» par des cas d’infections à la rougeole au Québec et en Ontario, le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, a lancé un appel à «dépolitiser» l’information sur la santé, notamment sur la question des vaccins.

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«Je suis très préoccupé par l’épidémie de rougeole que nous observons et, franchement, nous constatons que de nombreuses maladies qui n’existaient pratiquement plus commencent à réapparaître en raison de l’hésitation à se faire vacciner», a indiqué M. Holland en marge d’une conférence de presse lundi.

«Nous devons dépolitiser l’information sur la santé. Nous devons être une société qui suit la science et l’évaluation [scientifique]», a-t-il dit, ajoutant que les conseils médicaux ne devraient pas avoir de couleur partisane.

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La santé publique du Québec a rapporté, lundi, que huit cas de rougeoles ont été détectés dans la province, dont six à Montréal et deux à Laval. D’autres cas ont été détectés en Ontario et en Saskatchewan dans le dernier mois.

Mais le cas du Québec n’est pas isolé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé une alerte, le 20 février dernier, concernant une recrudescence mondiale de cette maladie infantile que l’on croyait presque avoir éradiquée il y a à peine quelques années.

L’OMS a relevé plus de 306 000 cas déclarés en 2023, un bond de 79% par rapport à 2022, la cause étant principalement le rejet de la vaccination par un nombre croissant de personnes. Le nombre de grandes épidémies de rougeole est passé de 32 à 51 sur la même période.

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L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) explique que «plus de 90% des personnes qui ne sont pas immunisées contre la rougeole et qui entrent en contact avec le virus sont infectées».

«Toute personne non vaccinée contre la rougeole court le risque d’être infectée par cette maladie lors d’un voyage à l’étranger», expliquait-elle dans un communiqué le 23 février dernier.