Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Retour de Jimmy Kimmel: «Notre gouvernement ne peut pas être autorisé à contrôler ce que nous disons»

Partager

Agence QMI

2025-09-24T09:38:25Z
Partager

Les couteaux ont volé bas au retour de l’animateur américain Jimmy Kimmel devant les caméras mardi, alors que l’humoriste n’a pas mâché ses mots pour s’attaquer à la censure de la part du gouvernement des États-Unis, qu’il a qualifiée d’«anti-américaine». 

• À lire aussi: «Pourquoi réintégrer quelqu’un qui fait si mal son travail?»: Donald Trump réagit au retour de Jimmy Kimmel en ondes

• À lire aussi: Jimmy Kimmel fustige l'administration Trump pour son retour à la télévision

«Le président des États-Unis a clairement fait savoir qu'il souhaite que moi et les centaines de personnes qui travaillent ici soyons licenciés. Notre dirigeant se réjouit que des Américains perdent leur gagne-pain, parce qu'il ne supporte pas une blague», a lancé Jimmy Kimmel à la foule durant son monologue d’introduction mardi. 

En remerciant le public pour son soutien, et «par-dessus tout», ceux qui «ne soutiennent pas mon émission, mais soutiennent quand même mon droit de partager mes croyances», l’animateur de Jimmy Kimmel Live! a martelé que «le gouvernement ne peut pas être autorisé à contrôler ce que nous disons ou ne disons pas à la télévision».

Publicité

«Nous devons nous y opposer. [...] Cette émission n’est pas importante. Ce qui est important, c'est que nous puissions vivre dans un pays qui nous permet d'avoir une telle émission», a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que de forcer la main aux producteurs pour retirer l’émission de l'antenne «n'est pas légal». 

«Ce n'est pas américain, c'est anti-américain», a-t-il accentué. 

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Pour appuyer ses propos, Jimmy Kimmel a partagé un extrait d’un discours de Donald Trump en 2022, durant lequel il soutenait que «si nous n'avons pas la liberté d'expression, nous n'avons tout simplement pas de pays libre». 

«C'est aussi simple que cela. Si l'on permet à ce droit le plus fondamental de périr, alors le reste de nos droits et de nos libertés s'effondrera, comme des dominos, un par un», avait-il affirmé. 

AFP
AFP

Et pourtant, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a annoncé vouloir restreindre les accès des journalistes au Pentagon, avec une nouvelle politique qui les engagera à ne pas «rapporter d’informations qui n’ont pas été explicitement autorisées à être publiées, ce qui inclut des informations non classifiées», a soulevé Jimmy Kimmel avec ironie. 

Publicité

«Ils veulent choisir ce qui est une information. Je sais que ce n'est pas aussi intéressant que de museler un comédien, mais il est si important d'avoir une presse libre, et c'est fou que nous n'y accordions pas plus d'attention», a-t-il décrié. 

Finalement, la gorge nouée par l’émotion, l’humoriste est revenu sur la controverse qui lui a valu la suspension en premier lieu, en promettant qu’il n’avait «jamais eu l'intention de minimiser le meurtre d'un jeune homme». 

«Je ne trouve rien de drôle là-dedans. [...] Je ne pense pas que le meurtrier qui a tué Charlie Kirk représente qui que ce soit. C'était un homme malade qui croyait que la violence était une solution, et ce n'est pas le cas, jamais», a estimé Jimmy Kimmel. 

Rappelons que l’animateur avait été suspendu après avoir notamment affirmé que la «gang MAGA» «essayait désespérément de caractériser ce gamin qui a assassiné Charlie Kirk comme autre chose que l'un d'eux» en essayant de «marquer des points politiques grâce à cela».

Il avait également critiqué la réaction de Donald Trump après l’attaque, soutenant que «ce n’est pas ainsi qu’un adulte pleure le meurtre d’un ami. C'est ainsi qu'un enfant de quatre ans pleure un poisson rouge». 

Publicité
Publicité