Retour dans l’octogone pour Kamaru Usman : «C’est mieux que n’importe quelle drogue!»

Benoit Beaudoin
Qu’est-ce qui peut bien pousser un ancien grand champion de 38 ans, qui a tout accompli dans les sports de combat, à revenir à l’action après une absence de près de deux ans? Pourquoi s’infliger tous les sacrifices reliés à un camp d’entraînement? Pourquoi surmonter la douleur et les blessures?
«C’est dur à expliquer et à mettre en mots, avoue Kamaru Usman. C'est la capacité de faire face à votre peur et de la conquérir. C’est quelque chose de si primitif, quelque chose de si inné, qui est véritablement spécial. C'est mieux que n'importe quelle drogue!»
Ce samedi, le Nigérian ressentira ce buzz pour la première fois depuis octobre 2023. Celui qui a été un champion dominant, défendant son titre des mi-moyens à cinq reprises entre 2019 et 2022, tentera de mettre un terme à une série de trois revers.
«J’ai choisi de m'engager dans cette carrière et c’est important que je la termine selon mes propres termes», explique Usman.
«Je veux satisfaire ma voix intérieure. Cette volonté qui m'a poussé à travailler aussi dur au gymnase, à me lever chaque matin, même quand mon dos était en compote. C'est ce qui est mon plus grand facteur de motivation.»
Usman en connaît d’ailleurs un brin sur les blessures. Lors d’une entrevue récente, son gérant Ali Abdelaziz a d’ailleurs confié que son client devait recevoir de nombreuses injections de cortisone avant chaque combat.
«Ce n’est pas un secret que j'ai toujours combattu avec différentes blessures, mais j’ai toujours réussi à passer au travers», confirme Usman, sans entrer dans les détails.
«À un certain moment, il faut s’asseoir un peu et se donner le temps de guérir, parce que nous sommes humains. Notre corps peut guérir naturellement, mais nous devons lui donner le temps approprié.»
L’ancien champion estime donc que sa pause de 20 mois lui a été bénéfique et qu’il sera en mesure de freiner le redoutable Joaquin Buckley, ce samedi à Atlanta. L’Américain de 31 ans est invaincu à ses six derniers combats et il est convaincu qu’une victoire contre l’ancien champion lui permettra d’obtenir rapidement une chance au titre, à son tour.
«En passant le K.-O. à Kamaru Usman, je prouverai aux amateurs que j’ai ce qu’il faut pour être le prochain champion du monde», déclare Buckley avec confiance.
«Je suis le type de combattant qui va toujours offrir un excellent spectacle. Pourquoi ne pas me permettre de me battre pour un titre? Avec moi, le show est assuré!»
Mais avant de penser à un éventuel duel pour la ceinture, «New Mansa» devra vaincre un Usman revigoré.
«Je suis prêt pour la meilleure version d'Usman. Il a pu se reposer, guérir ses blessures, et je crois vraiment qu’il y aura des feux d’artifice dans l’octogone, ce samedi.»
«Buckley est très agressif, très athlétique et surtout très puissant, analyse pour sa part Usman. Cependant, je serai en mesure d’effectuer certaines choses que mon état de santé ne me permettait pas auparavant. On verra comment il va se débrouiller avec ça.»
Dans le coin bleu, un jeune loup affamé et confiant, qui cogne à la porte d’un combat de championnat.
Dans le coin rouge, l’ancien meilleur combattant livre pour livre au monde, qui souhaite prouver qu’avec un corps en santé, il peut toujours dominer sa division.
L’UFC a vraiment le don d’offrir aux amateurs des duels intrigants avec d’énormes implications.
L’UFC Fight Night Usman-Buckley vous sera présenté en intégralité, ce samedi dès 20 h, sur les ondes de TVA Sports 2.