Retour à la réalité pour Marie-Philip Poulin

Benoît Rioux
À peine revenue des Jeux olympiques, la hockeyeuse Marie-Philip Poulin croyait avoir vécu son lot d’émotions avec la récente conquête de la médaille d’or à Pékin, mais des sentiments beaucoup moins heureux sont venus l’envahir avec les événements secouant présentement la planète entière.
«Je suis sous le choc, a-t-elle convenu, jeudi, au sujet de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. C'est une situation difficile et ce n'est vraiment pas plaisant de voir ça.»
Ci-dessus, voyez l'entrevue de Marie-Phillip Poulin à «JiC».
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Un peu comme tout le monde, elle a entendu, via les médias, le son des sirènes d’alarme entourant les bombardements. Terrifiant. Rien à voir, il va sans dire, avec la fin d’une période au hockey.
Même si elle porte désormais le statut d’héroïne nationale, Poulin se garde bien de tergiverser sur ses opinions politiques. Inquiète, elle espère simplement que la situation saura se régler le plus vite possible.
Un souper en famille
Ayant été submergée par les félicitations pour ses deux buts en finale olympique contre les États-Unis, la hockeyeuse s’est par ailleurs montrée reconnaissante d’avoir pu partager quelques bons moments en famille depuis son retour de la Chine, mardi. Poulin a ainsi pu effectuer un court séjour en Beauce, où elle a pu célébrer cette troisième médaille d’or olympique en carrière en compagnie de ses parents Robert et Danye sans oublier sa grand-maman Julienne.
«Il n’y a rien comme célébrer avec la famille», a-t-elle noté, quant à ce retour aux sources.
Depuis la victoire de 3 à 2 contre les Américaines, le téléphone de Poulin n’a pas dérougi. Parmi les messages textes reçus, ceux d’anciennes coéquipières de l’équipe nationale, mais aussi ceux de Sidney Crosby et de Jonathan Toews, pour ne nommer que ceux-là.
La LNH à Beauceville?
Malgré une certaine fatigue, la Québécoise accordait cette entrevue, jeudi, à titre d’ambassadrice pour le grand concours «Kraft Hockeyville». À ce propos, les collectivités souhaitant inscrire leur communauté et leur aréna au concours sont invitées à soumettre leur candidature en ligne avant le 3 avril. À gagner : la possibilité d'accueillir un match préparatoire de la Ligue nationale et 250 000 $ pour la modernisation de l'aréna.
Poulin peine à imaginer ce qu’aurait été un match présaison présenté à Beauceville quand elle était plus jeune. C’était à l’époque où elle allait souvent jouer au hockey dehors sur la patinoire aux abords de l’aréna, époque où, comme son grand frère Pier-Alexandre, elle adulait le joueur finlandais Teemu Selanne. Aujourd’hui, sur les patinoires d’un peu partout au Canada, plusieurs se mettent plutôt dans la peau de Marie-Philip Poulin et se voient en train de marquer dans une finale olympique.
«Ça fait chaud au cœur d’imaginer ça, a dit Poulin, en riant. C’est une fierté pour toutes les filles de l’équipe nationale d’être des modèles.»