Retards au centre de biométhanisation: Bruno Marchand se veut rassurant

Jean-Luc Lavallée | Journal de Québec
Bruno Marchand assure que les restants de table expédiés à Rivière-du-Loup seront bel et bien valorisés et soutient qu’il s’agissait de la « meilleure solution » en réaction aux imprévus qui retardent le démarrage du centre de biométhanisation de Québec.
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Aucun biogaz n’a encore été produit à l’usine de Québec depuis le lancement de la collecte des résidus alimentaires en novembre dernier. Des « retouches » ont dû être effectuées dans les 5 immenses réservoirs qui contiendront les boues municipales et les restants de tables acheminés par les citoyens via des sacs mauves.

En attendant, toute la biopulpe produite à partir de la matière reçue à Québec a été redirigée vers le centre de biométhanisation de Cacouna, dans la MRC de Rivière-du-Loup. Entre trois et cinq camions-citernes s’y rendent désormais à chaque semaine.
« Ce n’est pas l’idéal, on ne souhaitait pas ça mais c’est pour ça qu’on avait une entente avec Rivière-du-Loup », a exprimé le maire de Québec jeudi, confiant que cette problématique – réparée sans frais par un fournisseur – soit réglée d’ici une semaine ou deux.
« Les citoyens de Québec peuvent être rassurés : Il n’y a rien qui se perd dans ce qu’on recycle en énergie ou en digestat pour faire de la matière, éviter l’enfouissement ou dans notre cas l’incinération des déchets. Ce qui est important, c’est de dire aux citoyens : "Votre effort de biométhanisation, de réutilisation de denrées périssables, ça ne s’en va pas à la poubelle" », a-t-il insisté.
Du biogaz brûlé
Précisons que l’usine de Cacouna ne valorise toujours pas le biogaz produit sur place, lequel est entièrement brûlé à la torchère. La société qui l’exploite a toutefois reçu une subvention du gouvernement du Québec, en janvier dernier, pour élaborer un projet d’investissement afin d’optimiser les installations et produire du gaz naturel liquéfié qui sera commercialisé.
La Ville de Québec, de son côté, a déjà une entente commerciale pour récupérer le gaz qu’elle produira à ses installations flambant neuves de la baie de Beauport. Elle comprimera son gaz et l’injectera dans le réseau d’Énergir.
En entrevue avec Le Journal, le directeur général adjoint aux infrastructures durables à la Ville de Québec, Carl Desharnais, assure que les résidus alimentaires de Québec seront néanmoins valorisés, même si la totalité du biométhane produit dans le Bas-Saint-Laurent est brûlé. « L’autre extrant, la partie solide, c’est le digestat », expose-t-il. Une fois déshydraté, le digestat se transforme en terreau de « très grande valeur ».
« On détourne quand même de l’élimination un fertilisant qui a une valeur agricole. Sinon, nos matières auraient fini (à l’incinération) ou dans un centre d’enfouissement », a-t-il observé.
- Avec la collaboration de Taïeb Moalla
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