Résultats 2024: revenus en hausse chez Québecor
Une «solide performance» de la part de l’entreprise, estime Pierre Karl Péladeau

Gabriel Côté
Le géant québécois des télécommunications Québecor a annoncé jeudi avoir dégagé des revenus de 5,64 milliards de dollars en 2024, en hausse de 3,8% par rapport à l’année précédente.
«Québecor a réalisé une solide performance en 2024 malgré un environnement qui demeure fortement concurrentiel», a déclaré le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, dans un communiqué de presse.
Malgré une diminution de ses revenus dans le secteur des médias, l’entreprise a terminé l’année dans le vert, notamment grâce à la croissance dans le secteur des télécommunications, dont les revenus ont bondi de 181,1 M$ en 2024.
«Nous avons continué à gagner des parts de marché à l'échelle canadienne», a constaté M. Péladeau, alors que l’entreprise rapporte avoir ajouté 373 300 nouvelles lignes en téléphonie mobile au cours de l’année.
«En 2024, nous avons été en mesure de favoriser une véritable concurrence dans les services de télécommunications à l'échelle du pays, entraînant, tel que promis, une baisse des prix des services sans fil au bénéfice de l'ensemble de la population canadienne», a-t-il ajouté.
Québecor a également enregistré une hausse de son bénéfice de 14,9%. Son bénéfice net attribuable aux actionnaires s’est élevé à 747,5 M$, ou 3,23$ par action, lors de l’exercice 2024. À titre de comparaison, le bénéfice attribuable aux actionnaires était de 650,5 M$ l’année précédente.
Accès au réseau de fibre optique
Par ailleurs, le patron de Québecor a profité de la présentation des résultats financiers pour réitérer sa déception à l’endroit d’une récente décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) concernant les tarifs exigés aux fournisseurs pour l’accès aux réseaux internet de fibre optique de trois grandes compagnies.
«En particulier, TELUS Communications Inc. (TELUS) profite actuellement de tarifs pour l’accès par fibre jusqu’aux locaux de l’abonné (FTTP) bien plus bas au Québec et en Ontario que dans les provinces de l’Ouest, lui permettant de livrer une concurrence aux joueurs établis, alors qu’un fournisseur de services internet est désavantagé dans l’ouest du pays à cause de tarifs bien plus élevés pour ce même accès», a-t-il déploré.
«Cela freine notamment la capacité de Freedom à proposer de nouvelles offres d’accès internet à prix concurrentiels dans l’Ouest, comme elle le fait actuellement pour ses services sans fil», a ajouté M. Péladeau.