Restes humains découverts à Cacouna: l’enquête préliminaire du présumé meurtrier fixée en novembre

Steve Chassé, cet homme accusé du meurtre de son voisin Pierre Bélisle, dont les restes humains avaient été découverts au site d’enfouissement de Cacouna en octobre dernier, subira son enquête préliminaire en novembre.

L’homme, qui a souligné son 41^e anniversaire en détention en mai dernier, quelques mois après l’opération policière majeure qui a semé l’émoi dans la municipalité paisible du Bas-Saint-Laurent, était de retour au palais de justice de Rivière-du-Loup, lundi.

Les parties ont convenu de tenir l’enquête préliminaire du prévenu pendant cinq jours, du 25 au 29 novembre prochains.

Cette procédure facultative, réclamée par la défense, vise à déterminer si la preuve amassée contre l’accusé est suffisante pour permettre la tenue d’un procès.

Évaluation psychiatrique

Rappelons que l’avocat de Chassé, M^e Félix-Antoine Doyon, a également demandé la réalisation d’une évaluation psychiatrique sur la responsabilité criminelle de son client dans ce dossier.

Les résultats sont attendus d’ici la semaine prochaine, mais les conclusions pourraient être frappées d’une ordonnance de non-publication en attendant la suite des procédures.

L’accusé est actuellement détenu à l’Institut Philippe-Pinel, a-t-on pu apprendre.

Chassé avait été maîtrisé le 12 octobre par le Groupe tactique d’intervention de la Sûreté du Québec (SQ) après avoir tenu les autorités en haleine pendant 24 heures depuis son logement où il était barricadé.

Les restes humains de Pierre Bélisle, 74 ans, avaient été localisés quelques jours plus tard au site d’enfouissement de Cacouna et un lien avec été établi entre la victime et le forcené.

Chassé faisait face dans un premier temps à trois chefs d’accusation, soit incitation à la haine, décharge d’une arme à feu avec insouciance et port d’arme dans un dessein dangereux.

Puis il avait finalement été accusé de meurtre prémédité le 30 octobre 2023.

En mars, quatre chefs d’accusation se sont ajoutés, notamment d’outrage à un cadavre et d’avoir tenté de causer la mort de deux policiers en utilisant une arme à feu.

Crime sordide

D’après les témoignages de citoyens recueillis par Le Journal quelques jours après le drame, les deux individus étaient voisins et la victime aurait été décapitée.

La victime, Pierre Bélisle, était un «super bon monsieur», «très sociable» et «pas dérangeant pantoute», avait décrit un résident.

Quant à Chassé, un voisin avait parlé d’un gars «renfermé» qui «faisait ses affaires».

Un coup d’œil sur les réseaux sociaux du suspect laissait entrevoir un portrait plus inquiétant. Chassé tenait des propos décousus et conspirationnistes, notamment sur Facebook.

Au début de l’enquête policière, les bennes à ordure du secteur avaient notamment attiré l’attention des autorités.

À l’issue de l’enquête préliminaire, le juge devra déterminer si le procès aura lieu et aura le loisir d’ajouter ou de retirer des chefs d’accusation, selon les faits qui lui sont présentés.