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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Ressources intermédiaires au Québec: 5500 personnes vulnérables en attente

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Photo portrait de Mina Collin

Mina Collin

2025-10-12T20:45:58Z
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La liste d’attente pour obtenir une place en ressource intermédiaire dans la province ne cesse de s’allonger. L’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ) tire la sonnette d’alarme et dénonce les obstacles administratifs qui entravent l’ouverture de nouveaux milieux d’hébergement.

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«Ce qui se passe actuellement, c’est qu’on héberge 20 000 personnes et nos 20 000 places sont pratiquement comblées», a mentionné la directrice générale de l’ARIHQ, Manon Charpentier, sur les ondes de LCN, dimanche.

«Mais ce qui se passe, c’est que puisque les gens y habitent très longtemps, il y a très peu de places qui se libèrent», a-t-elle renchéri.

Une ressource intermédiaire désigne un milieu d’hébergement destiné aux personnes ayant une autonomie partielle – qu’il s’agisse d’aînés, de personnes vivant avec une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou un problème de santé mentale – et qui nécessitent un soutien quotidien.

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Mme Charpentier tenait à souligner qu’il ne s’agit pas de milieux de vie temporaires, bien au contraire.

«C’est vraiment des milieux où les gens vont vivre de très nombreuses années. Alors c’est une clientèle qui nous est référée directement par les établissements, les CISSS et les CIUSSS, et nous, on va s’assurer de leur offrir un milieu avec le soutien, [les] services, et un milieu digne où ils vont passer de nombreuses années», a-t-elle expliqué.

5500 personnes vulnérables sont présentement en attente d’une place en ressources intermédiaires, et selon Manon Charpentier, pour répondre à la demande, il faut impérativement ouvrir de nouveaux milieux de vie pour les accueillir.

Or, un problème persiste: depuis 2020, plus de 70% des appels d’offres lancés par le réseau public pour ouvrir de nouvelles places ont été annulés, ce qui représente plus de 4000 places perdues qui auraient pu réduire la liste d’attente, selon l’ARIHQ.

Le besoin est là, certes, mais des contraintes rendent l’ouverture et l’opération de nouvelles résidences intermédiaires difficilement réalisables.

«La première, c’est que les délais sont très courts pour ce qu’on nous demande de construire ou encore une fois pour ouvrir des ressources. Les demandes sont vraiment très exagérées. Et aussi financièrement, mais ce n’est pas viable», a expliqué Mme Charpentier.

Elle exhorte le gouvernement à reconnaître l’ampleur des besoins en matière de ce type d’hébergement, qu’elle qualifie de «criants».

«On n’est pas que la seule solution, mais on fait partie de la solution», a-t-elle ajouté.

Pour voir l’entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo ci-dessus.

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