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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Résilient malgré la maladie: à 2 ans, il est devenu un «professeur de vie» pour ses parents

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Photo portrait de Nicolas St-Pierre

Nicolas St-Pierre

2025-05-31T23:31:10Z
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Un enfant de 2 ans qui n’avait que 15% de chance de survie à la naissance est maintenant devenu un véritable petit rayon de soleil que ses parents qualifient même de « professeur de vie », tant il leur a appris à chérir chaque petit moment comme s’il n’y avait pas de lendemain.

« Ta vie change et tes priorités aussi. Aujourd’hui, on profite de chaque instant et on célèbre chaque petite victoire parce qu’on ne sait jamais ce qui nous attend », a affirmé au Journal Jessica Houle en compagnie de son conjoint, Jean-Philip Comtois, dans le cadre de la 38e édition du Téléthon Enfant Soleil qui a amassé une cagnotte record de plus de 25 M$ samedi.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

Leur petit bonhomme, Thomas, souffre notamment d'une hernie diaphragmatique, ce qui veut dire qu’une partie de son diaphragme est absente et que ses organes sont remontés dans son thorax, comprimant son cœur et ses poumons.

Né prématuré à 37 semaines, il restera intubé pendant les huit premières semaines de sa vie, incapable de respirer par lui-même. Admis aux soins intensifs dès sa naissance, sa première chirurgie est survenue à six jours de vie seulement. 

Quelques jours plus tard, une deuxième chirurgie est nécessaire pour délier ses intestins. Une troisième opération suivra également dans ses 100 premiers jours.

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Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

«C’est certain qu’il y avait un certain stress parce qu’on a toujours été dans l’incertitude, mais on lui a donné beaucoup d’amour, la proximité dont il avait de besoin et on s’est lancé là-dedans avec lui», explique son père.

Du réconfort par Enfant Soleil

Au total, Thomas aura passé 193 jours à Sainte-Justine, avant d’être transféré à l’hôpital de Rouyn-Noranda et 68 jours plus tard, enfin rentrer chez lui pour la première fois alors qu’il était âgé de neuf mois.

Malgré cet univers qui leur était complètement inconnu à peine quelques mois plus tôt, ses parents qui vivent en Abitibi-Témiscamingue avouent avoir trouvé un peu de réconfort et de sécurité à travers les logos d’Enfant Soleil visibles dans les différents établissements.

«Sur plus de la moitié des appareils médicaux utilisés, il y avait ce logo-là. On le reconnait et c’est sécurisant parce qu’on sait qu’on est bien entouré autant au niveau du personnel que des appareils», souligne Jean-Philip Comtois.

«Les dons qui vont à Enfant Soleil font tellement une grande différence. Ça a un impact important sur l’équipement médical qu’on a chez nous en région. Ça nous a permis d’être transférés et d’être à la maison au lieu d’être à Montréal. Petit ou grand, chaque don est important», renchérit sa conjointe.

Les dons ont d'ailleurs été nombreux encore cette année lors du Téléthon alors que le montant amassé s’établit à 25 253 480 $, soit environ 750 000 $ de plus que la somme record de l’édition de l’an dernier.

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«Tout le monde ensemble, on est capable de réaliser des miracles. Moi, ça fait 15 ans que je suis avec l’équipe d’animation et chaque année, je me dis : “Ça ne se peut pas, on ne pourra pas à un moment donné arriver à élever cette barre-là”. Puis vous m’avez fait mentir chaque année», a lancé le porte-parole Maxime Landry qui était fort ému au moment de dévoiler le montant final samedi soir.

Des bénévoles au grand cœur

Si des petites doses de réconforts comme celle-ci sont possibles, c’est notamment grâce aux fonds amassés pendant le Téléthon Enfant Soleil.

Et aussi grâce à des bénévoles comme Sébastien Roy qui, dans son cas, s’implique pour la cause chaque année depuis maintenant 30 ans.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

«J’ai toujours adoré aider et la cause des enfants malades me touche beaucoup donc c’était vraiment naturel de m’impliquer dès le début de ma carrière. Par la suite, j’ai eu la chance d’avoir de beaux enfants en santé donc c’est vraiment important pour moi de continuer à donner au suivant.»

Le bon vivant qui travaille comme policier au Service de police de la Ville de Québec en est maintenant à sa 28e édition comme bénévole responsable de la sécurité de l’événement. Il ne compte d’ailleurs pas s’arrêter de sitôt.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

«Voir les sourires des enfants qui viennent de se faire photographier avec l’auto de police et tisser des liens avec les familles avec les années, c’est ce côté humain qui me fait carburer donc tant et aussi longtemps qu’ils vont vouloir de moi, je vais être là», a-t-il conclu en riant.

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