Quatre familles dont la maison a été incendiée à la suite d’un party dans le secteur de Val-Bélair, à Québec, s’en sont sorties indemnes grâce à la réaction rapide de leurs voisins, dans la nuit de vendredi à samedi. 

Les premiers appels de détresse ont été lancés vers 2h15 du matin, alors que des flammes étaient déjà visibles dans la toiture d’une des maisons en rangée de la rue Courteline.  

 Selon le Service de protection contre les incendies de la Ville de Québec (SPCIQ), le feu aurait débuté à l’arrière des bâtiments avant de se propager à l’entretoit de deux autres résidences jumelées, en passant par le vinyle à l’extérieur.  

Des sinistrés présents sur places ont indiqué au Journal que le feu aurait pris naissance sur le patio d’un de leur voisin lors d’un «party de jeunes». Des feux d’artifice pourraient être en cause, selon eux.  

Deux des cinq résidences attachées ont vu leur toiture s’effondrer durant l’événement. Les sapeurs ont alors dû creuser une «tranchée» dans la toiture pour éviter la propagation.  

Entraide généralisée

Heureusement, tout le monde a pu être évacué à temps et a été mis en sécurité dans un autobus du RTC en attendant la fin de l’incendie.   

«Ma fille de 16 ans ne dormait pas et elle a vu que le feu était pris. Elle a traversé la rue pour alerter les gens avant que les secours arrivent», raconte Annie Howe, qui habite en face des maisons incendiées. 

Au même moment, des jeunes qui participaient au party ont fait de même en frappant à d’autres portes. L’un d’entre eux a même dû fracasser une porte-patio pour avertir un de ses voisins, se blessant à la main par la même occasion.

«Je dormais avec des bouchons donc je ne me suis pas réveillé. C’est quand j’ai entendu la fenêtre se fracasser et que j’ai croisé le jeune dans mon escalier que j’ai compris ce qu’il se passait», raconte Pascal Thériault, qui observait les dégâts au lendemain du drame.  

Jetés à la rue

Au plus fort de la crise, une cinquantaine de pompiers étaient sur place pour combattre l’incendie et la situation a été jugée sous contrôle vers 5h45 du matin. 

Les familles de quatre des cinq résidences touchées n’ont pas pu réintégrer leur demeure en raison des dommages causés par l’incendie et l’eau. 

«C’est sûr que ça réveille mal. Les pompiers ont réussi à sauver quelques photos et des souvenirs, mais on a pas mal tout perdu», déplore l’une des résidentes sinistrées qui a requis l’anonymat.

L’enquête sera effectuée conjointement entre les enquêteurs du Commissariat aux incendies et de la police de Québec, a indiqué Alexandre Lajoie, porte-parole du SPCIQ, alors que l’origine de l’incendie n’est pas encore déterminée hors de tout doute. 

La communauté de Val-Bélair s’est aussi mobilisée pour offrir des vêtements, de la nourriture et des denrées de base aux sinistrés pour leur permettre de se remettre sur pieds plus rapidement.