Réseau scolaire: Québec saura combien de profs manquent à l’appel


Daphnée Dion-Viens
Alors que le réseau scolaire est aux prises avec une pénurie de personnel depuis déjà quelques années, Québec met en place un mécanisme qui lui permettra de connaître le nombre de postes vacants chaque semaine. Il était temps, rétorquent des syndicats d’enseignants.
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À partir du 15 août, une collecte hebdomadaire sera faite afin d’établir combien de postes restent à pourvoir dans les écoles québécoises, a annoncé le ministère de l’Éducation au réseau scolaire dans une communication transmise en début de semaine.
Des données sur le manque d’enseignants, d’éducateurs en service de garde, de techniciens en éducation spécialisée, d’orthophonistes et de psychologues seront colligées.
« Ce portrait permettra de cibler les principales difficultés vécues au comblement de ces postes et, le cas échéant, d’analyser des pistes de solutions potentielles », peut-on lire.
« Enfin ! »
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) se réjouit de cette initiative, même si Québec a tardé avant de la mettre en place, selon sa vice-présidente, Brigitte Bilodeau. « Enfin ! Vaut mieux tard que jamais », a-t-elle lancé.
« Si on veut être capable d’agir de façon efficace sur la pénurie et prendre les bonnes décisions pour régler le problème, à tout le moins, il faut avoir les bonnes données », a ajouté Mme Bilodeau.
Cette dernière rappelle qu’en début de mandat, le gouvernement Legault refusait de reconnaître qu’il y avait pénurie dans les écoles québécoises, se limitant à parler de « rareté » de main-d’œuvre dans certaines régions.
Or la situation s’est aggravée au cours des dernières années puisque le nombre d’enseignants non légalement qualifié a triplé en cinq ans.
En juin, le ministère de l’Éducation a d’ailleurs octroyé un contrat pour la coordination d’un comité chargé de trouver des solutions à court terme pour contrer la pénurie de personnel dans le réseau scolaire.
En septembre l’an dernier, le ministère de l’Éducation avait indiqué que 247 postes d’enseignants à temps plein n’étaient toujours pas pourvus au Québec, mais ce nombre excluait des centaines de contrats à temps partiel qui n’avaient toujours pas trouvé preneur.
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