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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Représentation québécoise: c'est tout aussi alarmant chez les dames

Photo Martin Chevalier
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Photo portrait de Patric Laprade

Patric Laprade

2024-10-11T16:39:59Z
2024-10-11T16:42:34Z
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Les formations des six équipes de la LPHF en prévision des camps d’entraînement, qui s’amorcent le 12 novembre, ont été dévoilées aujourd’hui. Et le premier constat est le faible nombre de Québécoises. Sur les 175 joueuses invitées aux différents camps d’entraînement, on compte seulement 13 Québécoises.

Montréal en compte huit (8) : Gabrielle David, Catherine Dubois, Alexandra Labelle, Marie-Philip Poulin, Catherine Daoust, Kelly-Ann Nadeau, Tricia Deguire et Ann-Renée Desbiens

Les autres équipes? Un total de cinq (5). Audrey-Ann Veillette sera à Ottawa, Maude Poulin-Labelle à Boston, Élizabeth Giguère, Jade Downie-Landry et Emmy Fecteau à New York, alors que Toronto et Minnesota n’en ont aucune.

De ce groupe de 13, seules Poulin, Desbiens, Giguère et Landry sont assurées d’un poste la saison prochaine. Bien que Catherine Dubois ait signé un contrat avec Montréal, il ne s’agit pas d’un contrat garanti, ce qui signifie que si elle connaît un mauvais camp d’entraînement, elle pourrait être libérée ou libérée et signée à un contrat de réserviste.

Beaucoup de compétition à la défense

La Victoire, l’équipe avec le plus de joueuses à son camp avec 31, a présentement 10 attaquantes (Dalton, Dubois, Gardiner, Grant-Mentis, Ljungblom, Marchment, Murphy, O’Neill, Poulin et Stacey), six joueuses de défense (Ambrose, Barnes, Boulier, Keopple, Laskova et Tabin) et deux gardiennes de but (Chuli et Desbiens) sous contrat. C’est donc dire que seulement cinq postes seront disponibles lors du camp d’entraînement.

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Parmi ces cinq postes, un ira à une troisième gardienne de but. Si Marlène Boissonnault, une Acadienne, avait eu ce rôle l’an dernier, sans toutefois avoir joué une seule minute en saison régulière ou en séries, je ne serais pas surpris de voir Tricia Deguire obtenir ce poste cette année.

Deguire tente de faire un retour après avoir pris une année complète de congé afin de soigner une blessure. Elle en a entre autres profité pour devenir la deuxième femme seulement à être derrière le banc d’une équipe de la LHJMQ, alors qu’elle était adjointe à l’entraîneur-chef du Phoenix de Sherbrooke durant la période du temps des fêtes la saison dernière. Sa dernière saison devant le filet remonte à 2022-2023 avec la Force de Montréal de la défunte PHF. Boissonnault et l’Allemande Sandra Abstreiter seront ses rivales.

À la défense, Catherine Daoust, 29 ans, se verra donner toutes les chances de demeurer avec l’équipe, elle qui a joué tous les matchs de son équipe la saison dernière. Elle aura toutefois beaucoup de compétition, principalement des deux Anna, Kjellbin et Wilgren. Kjellbin est une défenseuse de 30 ans qui a représenté la Suède à plusieurs reprises aux championnats mondiaux et aux plus récents Jeux olympiques. Montréal l’a repêchée en sixième ronde au dernier repêchage.

De son côté, Wilgren a été la capitaine de l’université du Minnesota pendant trois saisons et a obtenu 24 points en 40 matchs avec la forte équipe de l’université du Wisconsin l’an dernier. Âgée de 24 ans, 25 lorsque la saison débutera, elle a été le choix de cinquième ronde de l’équipe.

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Puis, il y a la Québécoise Kelly-Ann Nadeau, qui vient tout juste de terminer son parcours universitaire avec les Carabins de l’Université de Montréal. Une des meilleures défenseuses du RSEQ la saison dernière, Nadeau pourrait venir brouiller les cartes.

Cela va aussi dépendre du nombre de joueuses de défenses qu’on veut garder à Montréal. J’anticipe que sept défenseuses se feront offrir un contrat régulier et une autre comme réserviste, peut-être deux. Maintenant, est-ce que Daoust accepterait de signer un contrat de réserviste, elle qui peut très bien gagner sa vie à l’extérieur du hockey?

Alexandra Labelle, un poste à perdre

À l’attaque, trois postes seront en jeu. Selon moi, le poste d’Alexandra Labelle est le sien à perdre. Il faudrait qu’elle connaisse un très mauvais camp pour ne pas faire partie des 13 attaquantes qu’on devrait garder à Montréal. L’athlète de 28 ans voulait venir jouer à Montréal cette saison et a joué tous les matchs de New York la saison dernière.

Pour Gabrielle David et Sarah Bujold, qui ont toutes les deux joué plus de 21 matchs la saison dernière avec Montréal, la compétition viendra du choix de quatrième ronde de l’équipe, Dara Greig, ainsi que de l’Américaine Clair DeGeorge, une des invitées à ce deuxième camp de l’équipe.

DeGeorge a joué avec Jennifer Gardiner, le choix de deuxième ronde de l’équipe, en 2021-2022 avec Ohio State, en plus d’avoir joué 23 matchs la saison dernière et 10 autres en séries éliminatoires avec les championnes de la coupe Walter, le Frost du Minnesota. Et il y a aussi le dossier de l’autre ancienne joueuse du Minnesota, Abby Boreen, qui, malgré les échos voulant qu’elle aimerait mieux jouer au Minnesota, appartient toujours à la Victoire et est sur la liste de celles qui devraient se présenter au camp.

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Amanda Kessel, un pari peu risqué

Le pari de repêcher Amanda Kessel en septième et dernière ronde, avec l’avant-dernier choix du repêchage, n’en était pas un très risqué pour Montréal. Danièle Sauvageau a tenté une chance avec l’ancienne vedette de l’équipe américaine, et ce, malgré les échos voulant que l’attaquante ne voulait jouer qu’à Boston.

Et techniquement, elle avait raison.

Si une joueuse se rend disponible pour le repêchage, elle doit s’attendre à être repêchée par n’importe laquelle des six équipes. Alors Sauvageau s’est dit qu’elle avait peu à perdre avec son dernier choix. L’an dernier, la stratégie avait payé avec la Suédoise Lina Ljungblom, même si la situation était différente. Ça lui donnait quatre mois pour convaincre Kessel de jouer à Montréal.

Toutefois, lorsque Kessel a accepté le poste de directrice générale du club-école des Penguins de Pittsburgh dans la ECHL, en plus d’assister Jason Spezza dans ses fonctions dans la Ligue américaine, les dés étaient pipés.

Montréal m’a confirmé que Danièle Sauvageau avait reçu une correspondance au cours des derniers jours indiquant que Kessel ne serait pas présente au camp.

Cela dit, les droits de Kessel appartiennent à Montréal jusqu’en 2026. Lorsque les choix au repêchage seront à nouveau disponibles pour les transactions, rien n’empêchera Sauvageau d’essayer d’échanger ses droits à Boston, si le Fleet est intéressé.

Ailleurs dans la ligue pour les Québécoises

Audrey-Ann Veillette devrait se tailler un poste à Ottawa. Celle qui avait été nommée joueuse par excellence du RSEQ en 2023 n’avait pas pu jouer la saison dernière à la suite d’une blessure. Elle est une marqueuse naturelle qui aidera l’attaque de la Charge cette saison. Je ne serais pas du tout surpris qu’elle soit parmi les meilleures recrues de la LPHF.

La seule Québécoise choisie au plus récent repêchage de la LPHF, Emmy Fecteau, devrait aussi amorcer la saison au New Jersey. Seulement huit attaquantes sont présentement sous contrat avec les Sirens. Fecteau peut amener beaucoup sur un troisième trio, peut jouer sur un quatrième et peut même remplacer sur un deuxième trio, tout en ayant un fort leadership et en étant responsable dans les deux sens de la patinoire.

Ce sera plus difficile pour Poulin-Labelle, alors que sept joueuses de défense sont déjà sous contrat à Boston. Celle qui a joué 11 matchs avec Toronto la saison dernière devra peut-être se contenter d’un poste de réserviste avec le Fleet.

Les formations finales devront être connues au plus tard le 27 novembre.

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