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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

«You got to buy the dip»: les Américains ont l’œil sur nos 50 000 entreprises

Le ministre délégué à l’Économie estime que les Américains pourraient y voir une occasion d’affaires «en ce moment d’incertitude»

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Francis Halin

2025-05-26T15:00:00Z
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Les Américains pourraient acheter massivement nos entreprises en voyant que près de 50 000 d’entre elles devront changer de mains d’ici cinq ans.

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«On doit être plus vigilant pour protéger les entreprises pour qu’elles restent au Québec», observe au Journal le ministre délégué à l’Économie Christopher Skeete en marge d’un événement du Centre de transfert d’entreprise du Québec, qui a changé de nom lundi pour devenir Repreneuriat Québec.

«Si j’étais une entreprise américaine, je verrais peut-être une opportunité d’acheter une compagnie québécoise, ajoute-t-il. Il y a une expression en anglais: you got to buy the dip», lance-t-il.

Pour l’instant, les sociétés américaines sont encore timides, si l’on se fie aux clients de Michel Corriveau, associé fondateur de Riocap, une firme spécialisée en transactions.

Michel Corriveau, associé fondateur de RIOCAP
Michel Corriveau, associé fondateur de RIOCAP Photo FRANCIS HALIN

«J’ai beaucoup d’acheteurs américains qui retardent leur processus d’acquisition. Il y a un coup de frein», observe l’expert en transfert d’entreprises.

Ceux-ci hésitent à acheter des entreprises québécoises, parce qu’avec les menaces de tarifs, ils craignent de ne pas avoir de retour sur l’investissement à court terme. Mais cela pourrait changer.

Bombe à retardement

D’après Alexandre Ollive, PDG de Repreneuriat Québec, l’enjeu premier demeure cependant l’âge des entrepreneurs.

«Oui, M. Trump est un accélérant, mais on a 40% de nos propriétaires-dirigeants qui ont 55 ans et plus. C’est ça, l’enjeu», rappelle-t-il.

Alexandre Ollive, PDG de Repreneuriat Québec
Alexandre Ollive, PDG de Repreneuriat Québec Photo FRANCIS HALIN

Il y a six mois, Le Journal a rapporté qu’une véritable bombe à retardement guette nos PME, alors que 60% plus d’entreprises que l’an dernier devront passer le flambeau pour éviter d’être vendues ou fermées.

«Les Américains sont très actifs sur le marché québécois. C’est très inquiétant. Ça fait une immense différence de voir des groupes de Québécois ou des familles s’unir pour garder nos PME», a souligné Pierre Graff, PDG du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.

En 10 ans, Repreneuriat Québec est venu en aide à 35 000 entrepreneurs avec un volume d’affaires avoisinant les 10 G$.

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