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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Repêchage LNH: moment spécial pour la famille Hughes

Jack, le fils du directeur général du Canadien, parmi les espoirs du prochain repêchage

courtoisie : Dan Hickling
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-06-04T20:05:00Z
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BUFFALO | Combien de gens en quête de l’emploi dont ils rêvent depuis toujours sont analysés au peigne fin en entrevue devant papa? Pour Jack Hughes, fils du directeur général du Canadien, Kent Hughes, c’est l’expérience qu’il a vécue à Buffalo cette semaine, au camp d’évaluation de la LNH en vue du repêchage. 

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Dans le clan Hughes, les dernières semaines et celles qui s’en viennent sont empreintes de fébrilité. Le jeunot est classé 26e parmi les espoirs nord-américains du repêchage qui se déroulera à Montréal les 7 et 8 juillet.  

Pendant ce temps, le paternel est affairé à tout mettre en œuvre pour que son premier repêchage aux commandes d’une équipe se déroule rondement.  

Jack Hughes, le fils de Kent directeur général du Canadien, s’est soumis à de rigoureux exercices au Combine de la LNH à Buffalo.
Jack Hughes, le fils de Kent directeur général du Canadien, s’est soumis à de rigoureux exercices au Combine de la LNH à Buffalo. Courtoisie : Dan Hickling

Le processus a inévitablement fait en sorte que Hughes s’est retrouvé dans la longue liste d’entrevues... de Hughes. 

«C’était définitivement plus stressant avec mon père dans la pièce. Avant l’entrevue, j’étais assis à l’extérieur et il a préféré quitter, mais Martin Lapointe lui a dit: "Non, tu restes!" Les gens de l’organisation m’ont demandé si je voulais qu’il reste et j’ai répondu que non. Puis, ils m’ont dit que ça ne dépendait pas de moi! Au moins, il n’a pas posé de questions, ce qui est bien», a raconté Jack Hughes, tout sourire, hier. 

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Pas à Montréal

Pas besoin d’observer longtemps le jeune homme pour réaliser que la ressemblance physique avec son père est frappante: la bouille est la même, cheveux en plus. Répondant aux questions avec aisance, le frêle attaquant de 170 livres ne s’attend clairement pas à se retrouver à Montréal avec l’une des 14 sélections du Canadien, même si la relation de proximité avec son père est évidente. 

«Tout ce que je veux, c’est de jouer dans la LNH, peu importe où. Si c’est à Montréal un jour, je ne serais pas déçu, mais je ne crois pas que ce soit quelque chose que mon père souhaite.  

«Je pense qu’il ne veut pas m’imposer cette pression. Il m’a même dit qu’il voulait éviter cette situation autant que possible. Si le personnel estime qu’à un certain point au repêchage, je suis le meilleur joueur disponible, il devra me prendre, mais je serais sous le choc d’être choisi par le Canadien», a-t-il confié. 

Transition inattendue

Quand le Canadien en a surpris plus d’un en nommant Kent Hughes au poste de directeur général, même son fils a fait partie du lot des plus étonnés. 

«C’était très surprenant. Je m’attendais qu’il se prépare à sa retraite. Il ne parlait pas vraiment de retraite, mais je sais qu’il était excité à l’idée de travailler sur son jeu au golf. Sauf qu’il a toujours été très connaisseur au hockey. Ma famille et moi savions qu’il ferait du bon travail quand il a obtenu le poste. Il a passé sa carrière d’agent à faire des projections sur le développement des joueurs», a dépeint Jack Hughes. 

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L’unique aspect de la relation père-fils qui a changé depuis est que le jeu du jeune espoir est moins décortiqué par le paternel, débordé par son nouveau gagne-pain.  

«Notre relation en dehors du hockey n’a pas changé. Sur la patinoire, il a évidemment raté plus de matchs et il semble moins dur avec moi quand je joue moins bien. Il me dit d’oublier et de penser au prochain match. Ça a changé un peu», a-t-il souri.  

Un moment important

Hughes, après deux saisons passées au sein du programme de développement américain, a fait le saut à l’Université Northeastern la saison dernière, où il a amassé 16 points en 39 parties.  

Son talent est indéniable, même s’il est le premier à affirmer qu’il aimerait développer son coup de patin pour devenir un joueur plus dynamique. Il faudra voir si cet aspect de son jeu, ainsi que son petit gabarit, refroidira les ardeurs des décideurs des 32 clubs. 

Si le Canadien en fait l’objet de sa convoitise, Hughes se dit prêt à composer avec une situation familiale particulière. S’il aboutit ailleurs, son père sera tout de même le premier qu’il entendra remercier. 

«Probablement qu’en descendant vers l’estrade, je voudrai aller le voir pour le serrer dans mes bras. Après tout, c’est en grande partie grâce à lui que j’en suis rendu là», a témoigné le jeune homme, reconnaissant. 

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