Repêchage LNH: la fin des belles années de la Finlande

Considérée comme une puissance mondiale au hockey malgré une population de seulement 5 500 000 habitants, la Finlande semble se diriger tout droit vers un mur.

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Habituée à avoir régulièrement des joueurs sélectionnés parmi les trois premiers, cette petite nation nordique pourrait devoir attendre jusqu’au troisième et même quatrième tour avant de voir l’un des siens être appelé par une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH) lors de l’encan qui se tiendra vendredi et samedi.

Au bas mot, il s’agit de l’une des cuvées les plus faibles dans l’histoire de la Finlande. Aucun représentant du pays n’a été invité au Combine de la LNH au début du mois de juin.

Lasse Boelius, le meilleur espoir au pays, est un défenseur gaucher de 6 pi 1 po et 190 lb qui a été limité à 18 points en 34 matchs dans le circuit junior finlandais. Il a également récolté deux mentions d’aide lors de son court séjour de sept matchs en Liiga avec le club Ässät Pori. Le nom de Benjamin Rautiainen retient également l’attention en vertu de ses 33 points en 50 matchs dans le meilleur circuit finlandais, mais c’est un joueur qui en est à sa troisième année d’admissibilité au repêchage de la LNH.

Un problème systémique

Comment expliquer un tel revirement de situation pour ce pays qui a produit dans les 15 dernières années de super vedettes telles que Aleksander Barkov, Mikko Rantanen, Sebastian Aho et, à un certain moment, Patrik Laine?

Selon une analyse du média finlandais Ilta-Sanomat, plusieurs facteurs expliqueraient la perdition du hockey finlandais au cours des dernières années. Une tendance qui devrait d’ailleurs se poursuivre l’an prochain avec une autre cuvée faible.

Les dépisteurs évaluent que les joueurs finlandais sont en retard par rapport à leurs comparses au niveau du patinage, des habiletés avec la rondelle et de la force physique. Qui plus est, les entraîneurs au niveau mineur imposeraient trop tôt dans le développement des joueurs le style de jeu hermétique réputé des Finlandais, au détriment des habiletés individuelles.

La ligue junior finlandaise aurait également pris une ampleur démesurée, faisant en sorte de diluer la qualité du produit.

Et, comme c’est le cas au Québec, les familles ont de moins en moins les revenus nécessaires pour permettre à leur enfant de jouer au hockey à cause des coûts astronomiques de l’équipement et de l’inscription.

Malgré certains succès sur la scène internationale, particulièrement lors des plus récents Championnats du monde de hockey junior, tout indique que la Finlande vient d’atteindre la fin d’un cycle et que plusieurs années de vaches maigres les attendent.

Pas les seuls

La Finlande n’est pas la seule puissance dont la cuvée peut être considérée comme faible selon les standards établis. Dans une autre mesure, les États-Unis doivent aussi se poser de sérieuses questions sur la qualité de la cuvée 2025.

Perçu comme un prétendant pour être le tout premier joueur sélectionné en début de saison, l’attaquant James Hagens a glissé sur la plupart des listes publiques dans les derniers mois. Il devrait malgré tout être repêché dans le top 10, mais on peut exclure une sélection avec l’un des trois premiers choix.

Le défenseur Logan Hensler, qui évoluait lui aussi dans la NCAA la saison dernière, devrait être le seul autre patineur américain à être choisi au sein des vingt meilleurs.

Or, le constat le plus frappant chez nos voisins du Sud concerne le fameux programme de développement américain. Cette fameuse équipe qui aligne des joueurs de moins de 18 ans pourrait bien être évincée du premier tour, ce qui serait une première depuis 2008!

À l’heure actuelle, les attaquants Jack Murtagh, Cole McKinney et William Moore sont les plus susceptibles de se frayer un chemin jusqu’au premier tour, mais c’est loin d’être une garantie.

La réponse viendra vendredi soir sur les ondes de TVA Sports.