Repêchage de la LNH: chez le Canadien, Jeff Gorton s’attend à tout... ou presque

Difficile de prévoir ce que l’organisation du Canadien compte faire avec les deux choix qu’elle détient au premier tour. Deux choix de milieu de peloton, situés au 16^e et au 17^e rang.

Disons que la situation est pas mal différente des trois premiers repêchages de l’ère Hughes-Gorton lors desquels le Tricolore a détenu la toute première sélection et la cinquième (à deux occasions).

Puisque la formation montréalaise devait absolument profiter de ces droits de parole pour mettre la main sur des espoirs qui pourraient l’aider à court terme, il était pratiquement impensable qu’elle s’en prive en l’échangeant.

Cette fois, on peut s’attendre à tout.

«On a eu des discussions pour s’avancer et d’autres pour reculer. Ça dépend du prix», a indiqué Jeff Gorton, qui a rencontré les médias montréalais, jeudi après-midi au Centre Bell.

Dire ça ou ne rien dire, ça revient pas mal au même. Toutefois, le vice-président des opérations hockey a ajouté ceci: «On serait content de repêcher à 16 et 17, mais il y a des joueurs dans le top 10 qu’on aime bien. Si l’occasion se présente, on pourrait monter de quelques rangs.»

Ça jase beaucoup

Les possibilités semblent intéressantes. D’autant plus que le Tricolore détient également deux choix au second tour (41^e et 49^e rangs) et une banque d’espoirs relativement bien garnie.

«Je ne peux déterminer le pourcentage [de chance que ça arrive], mais on a des discussions pour transiger l’un de nos deux choix. Reste à voir si ça vaut la peine et si ça concorde avec ce que l’on veut faire.»

D’ailleurs, Gorton a soutenu que la compétition pourrait être féroce au cours des heures précédant le début de l’encan.

«Il y a plusieurs équipes qui possèdent plus d’un choix de premier tour et il y a plusieurs équipes qui essaient de s’avancer. On peut le sentir», a-t-il indiqué.

Incluant le Tricolore, huit formations ont au moins deux choix de premier tour, dont les Flyers et les Predators, qui en comptent trois.

Il y a également 10 équipes qui n’ont pas de choix de premier tour. Autant de formations qui voudront probablement améliorer leur sort.

Oubliez Desnoyers... et peut-être Carbonneau

Par ailleurs, ceux qui souhaitent voir le Tricolore échanger ses deux choix pour se rapprocher de Caleb Desnoyers peuvent oublier ça. Aucun directeur général parmi les cinq ou six premières équipes à parler n’acceptera de reculer aussi loin. Surtout que plusieurs recruteurs estiment que la qualité de bassin disponible chutera après le 12^e rang.

Par contre, Justin Carbonneau, classé au milieu du premier tour, pourrait être encore libre lorsque Kent Hughes prendra la parole. Si tel devait être le cas, Gorton et lui sentiraient-ils la pression de devoir le repêcher?

«On ne prend pas des joueurs en se basant sur leur lieu d’origine, a-t-il répondu, sans toutefois dire qu’il ne le sélectionnait pas. J’ai travaillé pour les Bruins et on ne faisait pas ça non plus.

«Au sein de notre organisation, que ce soit ici, à Laval ou à Trois-Rivières, on a beaucoup de Québécois, a-t-il ajouté. C’est la même chose au niveau de notre personnel [d’entraîneurs].»

Ne déchirez donc pas votre chemise si le Canadien passe son tour. Vous aurez été averti.