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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Rentrée parlementaire, le test de la démocratie

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Photo portrait de Marie-Eve Doyon

Marie-Eve Doyon

2022-11-29T10:00:00Z
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Près de deux mois après l’élection, c’est aujourd’hui que les élus feront leur entrée au Salon bleu... du moins ceux qui y sont autorisés.

Les observateurs qui se sont délectés des guéguerres libérales vont maintenant tourner leur regard vers le Parti Québécois de Paul St-Pierre Plamondon.

Foire d’empoigne ou recul stratégique?

Je me demande si l’ancien président François Paradis rigolait quand il a signé sa décision à propos du serment d’allégeance que refusent de prononcer les députés péquistes. S’amusait-il encore plus quand il a ajouté l’autorisation explicite d’expulsion à l’intention de la sergente d’arme?

Les péquistes tenteront-ils de forcer la porte du Salon bleu, comme un geste symbolique? Quelle stratégie sera alors employée par la sécurité pour faire appliquer la décision de la présidence?

Aurons-nous droit à une farce burlesque digne des Gilles Latulippe? Pour une fois, les travaux parlementaires seraient divertissants!

L’erreur du Parti Québécois, c’est de s’être replié aussi fermement dans une position dont il n’y a pas de sortie élégante.

Du moment où les solidaires ont marché sur leurs beaux principes et prononcé leur serment en catimini, les péquistes se sont retrouvés isolés, sans la force du nombre pour faire pression sur l’ensemble des élus.

Compagnons d’infortune

Par ailleurs, il n’est pas vraiment surprenant que Paul St-Pierre Plamondon donne publiquement son appui aux revendications d’Éric Duhaime qui souhaite pouvoir accéder à l’Assemblée nationale et y tenir des points de presse.

Rappelons que monsieur St-Pierre Plamondon a tenu lui-même ses points de presse dans les corridors pendant près de deux ans.

Imaginez l’ironie si son entêtement à ne pas prêter serment d’allégeance au roi Charles le condamne à tenir salon en dehors du Saint des saints.

Cette session parlementaire sera ridiculement courte, mais elle aura tôt fait de souligner à grands traits toutes les dérives d’un mode de scrutin qui n’a plus rien de représentatif.

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