Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Opinions

Rencontre avec le ministre Duclos: pas question de reculer sur le tramway

Photo Stevens LeBlanc
Partager
Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2022-12-20T05:00:00Z
Partager

Malgré l’augmentation des coûts, «reculer n’est pas une option» dans le dossier du tramway, martèle le ministre fédéral Jean-Yves Duclos.

«Le projet a connu des délais importants, des changements importants au tracé, et il y a une inflation importante. Ces trois choses-là mènent à des coûts plus élevés, mais ça n’enlève pas la responsabilité d’agir pour notre ville. Il faut rattraper notre retard [par rapport aux villes de même taille au pays], et le gouvernement fédéral sera là», assure le député de Québec et ministre fédéral de la Santé. 

Plusieurs sources ont laissé entendre récemment que les coûts actualisés du tramway, qui seront présentés en début d’année, se situeraient désormais entre cinq et six milliards. Cela représente un à deux milliards de plus. 

M. Duclos n’a pas obtenu de mise à jour officielle, mais il rappelle qu’un tel réseau remplira plusieurs rôles cruciaux: il viendra structurer le développement économique et social de Québec, en plus d’aider à réduire la congestion et la pollution. 

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

Le ministre ne s’inquiète pas du taux d’appui au projet, puisque les gens risquent, à cette étape-ci, de voir davantage les problèmes. Il rappelle que partout ailleurs, une fois que le projet est réalisé, les gens ne reviendraient jamais en arrière. 

Publicité

Tempête à venir 

Le ministre confirme que le fédéral n’a toujours pas reçu de demande formelle du gouvernement du Québec pour l’utilisation des fonds fédéraux disponibles pour le transport collectif, et dont l’échéance est fixée au 31 mars 2023. Il se dit néanmoins confiant, à entendre le ministre Jonatan Julien, que ce sera fait à temps. 

Il reste 2,7 milliards dans cette enveloppe, et il est très probable qu’une partie serve à absorber les dépassements de coûts, répète-t-il. Le maire Marchand disait hier que les discussions se déroulaient bien entre les premiers ministres Trudeau et Legault à ce sujet hier, et qu’on était «en mode solution».

Puis, avec le début prochain des travaux d’aménagement du projet, «la Ville va vivre des moments difficiles dans les prochaines années, ça va être compliqué pour la mairie et l’équipe de M. Marchand. Ça va brasser, dit M. Duclos en parlant de tempête. Mais comme on dit, on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs.» 

D’où l’importance pour la Ville et les deux gouvernements de se serrer les coudes, dit le ministre à juste titre. «On est sur la bonne voie, il faut continuer à cheminer ensemble», souligne-t-il. 

Le ministre accueille avec optimisme le fait que les relations entre la Ville de Québec et le gouvernement du Québec se passent bien, depuis l’arrivée de Jonatan Julien comme ministre responsable de la Capitale-Nationale. 

«Ce que j’entends de la Ville, c’est qu’il y a une attitude et un ton différents [...], dit-il. Je juge absolument fondamentale cette relation, car pour que le gouvernement canadien puisse être utile, il faut que les deux puissent s’entendre.»

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Photo d'archives, Stevens LeBlanc

M. Duclos connaît M. Julien depuis plusieurs années. Il apprécie ce «grand sportif, très attaché à Québec et très engagé, positif et qui voit des solutions lorsqu’on voit des défis. J’aime bien notre relation jusqu’à maintenant, et on va continuer à travailler ensemble.»

Pont de Québec

Au sujet du pont de Québec, M. Duclos affirme qu’«on est très proches d’une solution» pour faire du fédéral le nouveau propriétaire du pont, surtout maintenant que le bail est renouvelé entre le CN et le gouvernement du Québec. 

Il compare le négociateur Yvon Charest, un «homme solide» qui s’est engagé bénévolement dans le dossier à la demande du fédéral, au «Frodon du Seigneur des Anneaux». 

Le pont, relate le ministre, sera encore sécuritaire pour au moins 75 ans une fois que les travaux requis auront été réalisés, et il en coûterait beaucoup plus cher de le détruire pour reconstruire un lien. À suivre.

Publicité
Publicité