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L'article provient de Le Journal de Montréal

Renaud-Bray pincée une seconde fois pour avoir utilisé illégalement des briseurs de grève

L’entreprise avait reçu un premier blâme à cet effet en décembre dernier

Photo Agence QMI / PHILIPPE-OLIVIER CONTANT
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Photo portrait de Catherine Bouchard

Catherine Bouchard

2025-02-18T15:21:00Z
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Renaud-Bray s’est fait pincer pour une seconde fois par le ministère du Travail pour avoir utilisé illégalement des briseurs de grève alors que les syndiqués des magasins de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale sont en grève générale illimitée depuis novembre dernier.

Renaud-Bray a eu recours à au moins sept briseurs depuis qu’une ordonnance provisoire le lui en a formellement interdit l’usage, selon un rapport d’enquête du ministère du Travail rendu jeudi dernier.

Parmi les briseurs de grève identifiés dans le rapport se trouve Mathieu Cardinal, qui est le vice-président aux opérations du groupe Renaud-Bray et dont le lieu de travail est normalement au siège social de l’entreprise située à Montréal.

L’entreprise avait été blâmée, en décembre dernier, par le Tribunal administratif du Travail (TAT) pour les mêmes raisons, après avoir conclu à la présence d’au moins trois briseurs de grève, les 22 et 23 novembre, à la suite d’une plainte déposée par la CSN.

«Ce n’est pas la première fois que Renaud-Bray se fait prendre à enfreindre la loi», rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. «Mais de constater que de telles violations viennent de si haut au sein de l’entreprise dépasse l’entendement. Si la direction de Renaud-Bray souhaite à ce prix pouvoir servir sa clientèle, qu’elle s’entende avec ses employé-es et qu’elle les paye convenablement.»

Une audience sur le fond de l’affaire est prévue lundi prochain. Le lendemain, une rencontre entre le syndicat et la partie patronale est également prévue.

«Ça fait plus d’un an qu’on négocie et tout ce que Renaud-Bray cherche à faire, c’est de contourner la loi et de nous maintenir dans le carcan du salaire minimum, déplore la porte-parole du syndicat, Isabelle Nadeau. Ça fait 18 ans que je travaille chez Renaud-Bray et je gagne toujours 15 cents de plus que le salaire minimum. À un moment donné, on est tannés de se faire niaiser.»

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