Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Remplacement des CP-140 Aurora: Bombardier renonce à poursuivre Ottawa

Canada.ca
Partager

Raphaël Pirro

2023-12-18T22:26:46Z
Partager

Bombardier renonce à traîner le gouvernement fédéral en cour après qu’il eut choisi le constructeur américain Boeing pour remplacer, sans appel d’offres, sa flotte vieillissante d’avions de surveillance CP-140 Aurora. 

Dans une déclaration écrite lundi, le fleuron québécois de l’aérospatiale dit «prendre acte de la décision du gouvernement canadien» et vouloir «se concentrer sur une relation plus forte et stratégique» avec les Forces armées canadiennes (FAC).

«Bien que nous demeurions profondément déçus de ne pas avoir été en mesure de soumissionner dans le cadre du récent programme d’approvisionnement, nous sommes reconnaissants de l’intérêt et de la confiance démontrés par les Canadiens d’un océan à l’autre ainsi que par les politiciens à l’égard des capacités de Bombardier Défense», explique l’organisation.

Bombardier avait plaidé auprès du gouvernement pendant de longs mois son droit de soumissionner. Or, le cabinet Trudeau a tout de même opté pour un contrat de gré à gré avec Boeing. 

Le constructeur québécois n’avait pas écarté la possibilité de poursuivre le gouvernement fédéral, une procédure qui se serait certainement avérée longue et coûteuse.

C’est le 30 novembre dernier qu’Ottawa a annoncé la conclusion de l’entente avec Boeing qui verra l’achat de 14 avions P-8A Poseidon, dont la mission est d’effectuer des vols de surveillance tout en étant capable de tirer des missiles. 

Le gouvernement Trudeau avait justifié son choix en mentionnant le délai de livraison plus rapide, le prix estimé ainsi que l’interopérabilité avec les avions des alliés de l’OTAN: plus de 160 exemplaires du P-8A Poseidon ont été livrés à travers le monde jusqu’ici.

La valeur du contrat dépasse tout juste 10 milliards $, dont 5,9 milliards $ iront à l’achat des avions.

Le PDG de Bombardier, Éric Martel, estimait que le constructeur serait en mesure de livrer un avion moins cher et de meilleure qualité, un plaidoyer qui n’a pas suffi à faire reculer les hauts fonctionnaires et les ministres responsables du dossier. 

Publicité
Publicité