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L'article provient de TVA Sports
Sports

Patrick Roy et Jacques Tanguay disent adieu aux Remparts

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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2023-06-13T13:49:34Z
2023-06-13T21:46:58Z
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Une page d’histoire est tournée: Patrick Roy et Jacques Tanguay ont officiellement tendu le flambeau, mardi matin. Alors que, pour Tanguay, la réflexion était entamée depuis quelques mois, c’est la conquête de la Coupe Memorial qui a convaincu Roy qu’il était temps de quitter les Remparts de Québec. 

Souriants, décontractés et sereins, les deux hommes ont répondu aux questions des médias pendant près de 50 minutes dans le hall d’entrée du Centre Vidéotron alors qu’un peu plus loin, tout le personnel des Remparts, de Simon Gagné à Nicole Bouchard, en passant par Benoit Desrosiers et Marc Chamard, écoutait avec des visages beaucoup plus ternes.

Puisque, même si le bruit courait depuis un certain temps que c’était l’avenue que les deux hommes allaient choisir de prendre, il n’en reste pas moins que tout au long de la saison, Roy avait martelé avoir l’intention de demeurer au poste de directeur général.

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«L’idée de demeurer comme directeur général a effleuré mon esprit. En gagnant la Coupe Memorial, tout s’est mis en place. Le scénario de quitter dans ces conditions était la situation idéale pour moi. Quand on dit partir avec le sentiment du devoir accompli, c’est exactement ça», a-t-il expliqué.

«On n’est pas éternels. [...] Intérieurement, ça me fait de la peine un peu parce que je quitte des gens que j’aime. C’est ma gang, mais on a tellement connu une belle fin. Je ne peux pas demander mieux.»

Dans le cas de Tanguay, la réflexion s’était entamée un peu avant. 

«J’ai commencé à y penser sérieusement il y a deux mois. Tout ce que j’ai entrepris dans la vie, surtout dans le sport, les demi-mesures n’ont jamais fait partie de moi. Aujourd’hui, suivre une équipe de hockey junior, c’est dix mois par année. Ce n’est pas la vie [à laquelle] je m’attends à 63, 64 ou 65 ans. J’ai encore de belles années devant moi et je ne les passerai pas toutes dans les arénas.»

Un conflit interne?

Selon nos informations, Tanguay et Roy avaient démontré leur intérêt à demeurer avec l’équipe encore quelques années, mais les choses ont changé par la suite. Dans les dernières heures, des rumeurs de conflit à l’interne entre les Remparts et la direction de Québecor ont filtré.

«Je peux vous dire qu’on a essayé jusqu’à la dernière minute de les convaincre de rester. J’ai eu une très belle discussion avec Patrick hier midi», a résumé le chef de l’exploitation du Groupe Sports et divertissement de Québecor, Martin Tremblay.

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Questionné par la suite à savoir si des divergences d’opinions avaient eu lieu entre lui et les deux hommes de hockey, il a été tranchant: «non, pas du tout. Aucunement.»

Même son de cloche chez Jacques Tanguay.

«J’ai été excessivement bien traité depuis l’acquisition du club par le groupe Québecor, a-t-il assuré. J’ai eu des discussions avec M. Péladeau et il a été très respectueux envers le travail des huit dernières années. Ça prend une fin à tout.»

Qu’est-ce qui attend Roy?

Alors que son nom continue d’alimenter la machine à rumeurs dans la LNH, Roy ne se retrouve, pour la première fois de sa vie, réellement devant rien.

Ce qu’il sait, c’est qu’il quitte pour un voyage avec son ami Tanguay en Écosse, puis en Italie, dans les prochains jours. Il ne veut pas regarder plus loin.

«C’est arrivé une fois à 50 ans, mais Jacques était venu me chercher sur un terrain de golf et m’avait ramené, a rappelé Roy, en faisant référence au moment où il a quitté l’Avalanche du Colorado en août 2016. Maintenant, j’ai 57 ans, c’est différent. Pour le moment, ma seule préoccupation est d’aller jouer au golf avec Jacques et de poursuivre ça en Italie. Ensuite, je vais prendre le temps de réfléchir mais, pour le moment, je n’ai pas le temps d’avoir peur pour la suite des choses.»

Questionné à savoir s’il avait un intérêt pour la politique, Roy a répondu à la négative. Les médias? 

«On va faire notre voyage et on prendra les décisions par la suite si des propositions sont faites», a-t-il mentionné.

D’ailleurs, il n’a pas rejeté de revers de la main un retour dans la LHJMQ, éventuellement.

«Tu me reposeras la question dans 2-3 ans», a-t-il lancé.

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