Remaniement de François Legault la semaine prochaine: lesquels de ces députés caquistes accéderont au Conseil des ministres?
Rémi Nadeau
Ça y est. François Legault brassera les cartes dans l’espoir de présenter une équipe susceptible de livrer la marchandise en cette dernière année de mandat de la CAQ, et surtout, de regagner les cœurs avant le rendez-vous électoral.
Le cabinet Legault est actuellement formé de 28 ministres, et le tandem whip/président du caucus est aussi à la table des décisions.
Après sept années de pouvoir, et peu de changements, le chef caquiste a télégraphié un électro-choc afin de relancer son équipe.
Rarement un PM a ainsi élevé les attentes en vue d’un remaniement, que bien des députés patients attendent depuis longtemps.
Toutefois, ils sont 84. Un peu moins du tiers seront appelés au Saint des saints.
Voici des candidats parmi ceux qui ont des chances d’accéder au Conseil des ministres pour la première fois, cette semaine.
Samuel Poulin, Beauce-Sud
Il possède des atouts recherchés: la jeunesse, un talent en communications et le sens de l’initiative. Il a mené le combat du prix de l’essence, tout en moussant la Beauce pour contrecarrer l’impact de Trump sur sa région. La CAQ éviterait peut-être de perdre un comté prenable par les conservateurs, si celui qui a déjà écrit «je ne suis pas une plante verte» devenait ministre.
Mathieu Lévesque, Chapleau
Un autre militant de la première heure, issu de la cuvée de 2018. Patient, travaillant, apprécié de ses collègues, il a notamment appuyé Simon Jolin-Barrette en matière de justice. Avocat, il est membre de la non officielle «aile bleue» de la Coalition.
Céline Haytayan, Laval-des-Rapides
Présentée comme une grosse pointure de la CAQ en 2022, la jeune femme a entre autres travaillé au développement international chez Ubisoft et à Montréal International. Effacée jusqu’ici, son CV parle pour elle. Par contre, il y a de la compétition à Laval, puisque Christopher Skeete (déjà ministre) et une autre recrue de 2022, Alice Abou-Khalil, sont dans le décor.
Alice Abou-Khalil, Fabre
Après le scandale de SAAQclic et la démission d’Éric Caire, on se dit que le gouvernement a forcément besoin d’une experte en technologies de l’information comme elle. Par contre, Gilles Bélanger a obtenu le poste au Numérique il y a à peine six mois, et on ne voit pas en quoi ce serait productif de lui enlever maintenant le dossier qu’il a mis à sa main. Elle s’est peut-être trop tiré dans le pied en se plaignant d’avoir été laissée sur la touche.
Donald Martel, Bécancour
Un cas intéressant. Élu depuis 2012. Même s’il était responsable de la discipline à la CAQ dans l’opposition, il n’a jamais été appelé à la table. Après avoir encaissé le coup, il est demeuré loyal et a notamment travaillé sur les zones d’innovation. Sera-t-il récompensé? Si André Lamontagne se retire en 2026, une place serait disponible dans le Centre-du-Québec.
Yannick Gagnon, Jonquière
Andrée Laforest démissionne, et... boum! Un ministre du Saguenay–Lac-Saint-Jean est recherché. Une formation à la fois en travail social et en gestion l’a mené à la direction du Patro de sa ville. Dynamique et affable. Jonquiérois pur jus, il a remis une médaille de l’Assemblée nationale au groupe... Voivod!
Amélie Dionne, Rivière-du-Loup–Témiscouata
Elle a été conseillère municipale, puis a œuvré au sein de différents cabinets ministériels en communication. Son travail à la commission parlementaire spéciale sur le temps d’écran chez les jeunes a été remarqué et apprécié. Un profil transpartisan.
Jean-François Simard, Montmorency
Sous le PQ, il a été brièvement ministre délégué à l’Environnement, et il semble jouir de la jeunesse éternelle. À moins que François Legault ose nommer un ministre responsable de la Capitale-Nationale élu du côté de Lévis, il apparaît comme celui à qui pourrait revenir le titre.
Marie-Belle Gendron, Châteauguay
Son nom n'a pas circulé vraiment mais elle a attiré l'attention au sein du gouvernement. Elle était directrice d'une clinique dentaire et présidente de chambre de commerce au moment d'être recrutée par la CAQ. Elle a aussi participé à la commission spéciale sur le temps d'écran chez les jeunes en plus d'assister la ministre de la Famille, Suzanne Roy. Il y a toutefois un peu de congestion de représentants de la Montérégie au conseil!
