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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

REM: pas question de virer le patron de CDPQ Infra

Charles Emond rejette le blâme sur Alston et AtkinsRéalis, deux sociétés dont la Caisse est actionnaire.

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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-02-26T18:38:48Z
2025-02-26T19:53:07Z
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Malgré les ratés de Réseau électrique métropolitain (REM), le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) n’entend aucunement montrer la porte à la direction actuelle de CDPQ Infra, responsable du chantier.

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Au contraire, en conférence de presse à l’occasion de la présentation de ses résultats financiers de 2024, Charles Emond a rejeté entièrement le blâme sur le consortium formé d’Alstom et AtkinsRéalis, deux sociétés dont la Caisse est pourtant un important actionnaire.

Jean-Marc Arbaud
Jean-Marc Arbaud Thierry Laforce / Agence QMI

«Jean-Marc Arbaud a toute ma confiance, ainsi que celle du conseil d’administration», a-t-il répondu fermement, lorsque questionné sur l’avenir du patron de CDPQ Infra, cette filiale de la Caisse responsable de ses projets d’infrastructure.

Outre le chantier du REM, CDPQ Infra est aussi impliquée dans le projet de tramway à Québec, et de TGV entre Toronto, Montréal et Québec.

«Jean-Marc est responsable du chantier du REM dans une période où il s’est créé aucun autre projet similaire de même envergure en Amérique du Nord, a poursuivi le PDG de CDPQ. Il est arrivé avec des solutions uniques [...], il a réglé des enjeux avec des solutions innovantes. Alors, sans Jean-Marc Arbaud, il n’y a pas de REM. Il a donc toute ma confiance [...] et s’il y en a qui ont à regagner ma confiance, c’est plus Alstom et Atkins Réalis.»

Dépassement de coûts

Le chantier du premier tronçon du REM, entre Montréal et Brossard, a été lancé au printemps 2018. En novembre dernier, la vérificatrice générale révélait que les coûts de construction du REM étaient passés depuis de 7 milliards à l’origine à 9,4 milliards $, une augmentation de 34%.

«Je peux facilement comprendre pourquoi les usagers ne sont pas heureux avec le service présentement, a admis le PDG de la Caisse. Selon nos standards, la situation est inacceptable. Alstom et AtkinsRéalis [anciennement SNC-Lavalin] en ont d’ailleurs été informées au plus haut niveau», a renchéri Charles Emond.

Mardi soir, la veille de la présentation des résultats annuels de CDPQ, Alstom et AtkinsRéalis ont diffusé un communiqué conjoint par lequel ils reconnaissaient leur responsabilité quant à la fiabilité déficiente du REM. Ils se sont aussi engagés à mettre en œuvre des correctifs «afin de garantir le service auquel les usagers sont en droit de s’attendre».

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