Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Relation amoureuse avec un agent secret: des femmes embobinées réclament des réponses

AFP
Partager

Agence QMI

2023-06-30T10:13:29Z
Partager

Des activistes embobinées dans des relations amoureuses avec des agents infiltrés réclament des réponses après avoir qualifié ce genre d’opération d’espionnage «d’abus» lors d’une enquête sur la police d’infiltration au Royaume-Uni.  

«On veut savoir, en tant que groupe de femmes et un plus grand groupe d’activistes, pourquoi cette grosse opération de surveillance sophistiquée, qui a ciblé des milliers de personnes qui travaillaient à améliorer la société [...] a été encouragée pendant près de 50 ans», a martelé l’une des victimes de l’opération sous anonymat, selon ce qu’a rapporté «The Independent» jeudi. 

À l’heure actuelle, une enquête sur la police d'infiltration tenterait ainsi de faire la lumière sur des allégations sérieuses d’abus systémique perpétré par des agents infiltrés durant plusieurs décennies au Royaume-Uni, a poursuivi le média britannique. 

L’une d’entre elles, une militante politique et syndicale, a témoigné s’être retrouvée au cœur d’une relation en 2001 après avoir été présentée à un agent infiltré qui s’était entouré d’un groupe d’activistes politiques sous le faux nom de Carlo Neri. 

«Il a dit clairement dès le tout début qu’il était malheureusement célibataire et qu’il recherchait une relation amoureuse. Nous avons été présentés et avons débuté une relation peu de temps après, qui a duré près d'un an et a eu un impact émotionnel beaucoup plus long», a témoigné la femme lors de l’enquête. 

Mais ce n’est qu’en 2015 qu’elle aurait appris la véritable identité de celui à qui elle avait fait confiance durant un an. 

«Pourquoi y’a-t-il des milliers de dossiers encore retenus sur nous par la police et les services de sécurité. Nous voulons voir ces fichiers [...] Nous n'avons pas consenti en connaissance de cause à ces relations», a-t-elle poursuivi en comparant le comportement des policiers à de la «culture de gangs». 

Au total, au moins une trentaine de femmes auraient été embarquées dans une relation avec des officiers infiltrés, qui auraient espionné plus de 1000 groupes d’activistes – dont une majorité de gauche – entre 1968 et 2010, selon «The Independent».

Publicité
Publicité