Reinbacher a «trop de talent pour que ça ne fonctionne pas», selon Pascal Vincent
Le pilote du Rocket assure qu’il «va être correct»

Dave Lévesque
Grand cas est fait du brio de Logan Mailloux depuis le début des séries de la Ligue américaine de hockey. Pendant ce temps, David Reinbacher est un peu dans l’ombre.
Le défenseur qui a été le premier choix du Canadien en 2023 (cinquième au total) ne démérite pas, mais il n’est pas éclatant non plus. Il n’a récolté aucun point lors des quatre rencontres du premier tour et il a conclu la série avec un différentiel de +1.
Le jeune homme s’est blessé au genou au début du camp d’entraînement du Canadien, ce qui a retardé son développement, et depuis son retour au jeu à la mi-février, on joue de prudence. On gère même les matchs qu’il joue. Il a disputé les quatre rencontres de séries, mais avant ça, il n’avait participé qu’à dix rencontres depuis son retour au jeu.
«On s’ajuste selon ce que l’équipe médicale nous dit et selon son ressenti, donc il y a beaucoup de choses qui se passent dans sa situation», explique l’entraîneur-chef Pascal Vincent.
Bon jeune
Vincent ne s’inquiète pas du tout pour le développement de Reinbacher même si celui-ci ne se trouve peut-être pas encore où devrait se situer un choix aussi élevé. En même temps, seulement deux défenseurs repêchés en 2023 ont joué au moins un match dans la LNH. Hunter Brzustewicz (3e ronde, 75e) a joué un match avec les Canucks cette saison tandis que Luca Cagnoni (4e ronde, 123e) en a joué six avec les Sharks, aussi cette année.
«C’est un jeune qui est super intelligent. Avant même que tu lui dises les choses sur lesquelles il aurait dû prendre des décisions différentes, il est déjà au courant de ses points forts et de ce qu’il doit améliorer. C’est un jeune qui veut être coaché et il est sensible aux priorités qu’on a mises en place pour lui et aux choses sur lesquelles on veut qu’il travaille», résume Pascal Vincent.
«Ce que je peux dire, c’est qu’il a trop de talent et trop de potentiel pour que ça ne fonctionne pas. C’est un très bon joueur de hockey, puis une bonne tête de hockey, donc il va être correct», assure Vincent avec confiance.
Puis il commence à faire la liste de ses atouts sur la glace et il s’attarde surtout sur son intelligence de jeu.
«Il a la capacité de ralentir le jeu, c’est un gars qui est capable de voir ce qui se déroule devant lui, parce qu’à chaque mouvement et chaque seconde, la photo devant toi change et lui, j’ai l’impression qu’il est capable de ralentir tout ça offensivement et défensivement. Je dirais que c’est sa plus grande force.»
Le jeune Autrichien de 20 ans sait aussi garder les choses simples lorsqu’il s’exprime.
«J’essaie de garder les choses simples et de m’en tenir à ce qu’on me demande de faire», explique-t-il.