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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Action collective contre le diocèse de Québec: règlement «plus rapide et plus juste» souhaité

Le diocèse assure mettre tout en œuvre pour régler l’action collective

Photo Stevens Leblanc / Journal de Québec
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Photo portrait de Simon Baillargeon

Simon Baillargeon

2022-09-15T01:27:18Z
2022-09-15T03:20:17Z
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Un mois et demi après la visite du Saint-Père à Québec, «la poussière a eu le temps de retomber», et le cardinal Gérald Cyprien Lacroix croit qu’il est maintenant temps de «voir comment on va aller plus loin». Que ce soit dans le processus de réconciliation avec les communautés autochtones ou avec les membres d’une action collective visant le diocèse de Québec, le moment est venu de «voir comment on va marcher ensemble», dit-il.

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Collaboration «entière»

Le diocèse de Québec assure tout mettre en œuvre pour que l’action collective visant l’ensemble des agressions sexuelles qui auraient été commises sous son autorité depuis 1940 connaisse le dénouement «le plus rapide et le plus juste».

«Je peux vous dire que nous offrons notre entière collaboration et croyons à ce processus judiciaire [...] parce qu’on sait que c’est un chemin qui va faire la vérité et qui va apporter du soulagement à des gens, des indemnisations à personnes qui ont été victimes», a indiqué le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, en entrevue avec Le Journal.

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En mai dernier, la Cour supérieure du Québec a autorisé la demande déposée en 2020 au nom de deux victimes d’abus sexuels du clergé. 

Le recours collectif compte plus d’une centaine de plaignants. 

L’archevêque de Québec a évoqué la possibilité que l’affaire se règle hors cour, un règlement «habituellement qu’on cherche et qu’on espère». 

«Souvent, on souhaite plutôt un règlement hors cour parce que ça évite énormément de délais supplémentaires. L’obligation d’aller témoigner de la part des victimes. Il y a des avantages à le faire de cette façon-là.»

Le temps de «marcher ensemble»

Des membres des communautés autochtones se joindront au cardinal Lacroix et à des évêques canadiens lors d’une Assemblée plénière à Cornwall, dans quelques semaines, afin de poursuivre les gestes de réparation envers les Premières Nations.

La visite du pape François au pays s’est inscrite dans un long et difficile processus de réconciliation entamé par l’Église catholique. 

Une fois le message du Saint-Père entendu, il est temps de «voir comment on va marcher ensemble», avance le cardinal Lacroix. 

«C’est un long processus [...] Il y a eu des erreurs dans le passé. On le reconnaît. Maintenant, comment on va faire pour guérir? Comment on va faire pour qu’il y ait la réconciliation?», a-t-il questionné.

«Ça fait très mal»

Photo d'archives
Photo d'archives

Les allégations d’agression sexuelle envers le cardinal Marc Ouellet ont fait «très mal», admet le cardinal Lacroix, qui n’a toutefois pas voulu se prononcer sur ce dossier en particulier. 

«Ça fait mal, ça fait très mal. À bien du monde aussi. Peu importe la personne. Encore là, je ne me prononce pas sur qui que ce soit. Que ce soit une personne bien connue ou une personne moins connue, c’est toujours une personne de trop», a-t-il énoncé.

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Le nom du cardinal Ouellet, pressenti un jour pour succéder au pape François, est apparu dans l’action collective intentée contre le diocèse de Québec le mois dernier. 

«Maintenant, des allégations, ce n’est pas affirmer que la personne est coupable. [...] On va laisser le processus judiciaire, le recours collectif faire la vérité. Et nous, on collabore, on fait tout ce qu’on peut dans ce sens-là.»

Il aurait aimé voir plus de monde sur les Plaines

Photo d'archives
Photo d'archives

La visite du pape à Québec a ravi le cardinal Lacroix même si elle n’a pas soulevé les foules. 

L’archevêque de Québec ne cache pas qu’il aurait aimé y voir plus de fidèles. 

«Oui, c’est évident qu’on souhaite toujours qu’il y ait plus de monde. Mais les gens qui voulaient être là pouvaient l’être», a-t-il dit. 

Selon lui, le délai serré entre l’annonce de la visite du pape et sa présence, et la couverture «généreuse» des médias ont pu inciter les fidèles plus âgés à rester à la maison pour le regarder à la télévision.

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