Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Régime minceur dans les écoles: près de 95 M$ de compressions dans les centres de services scolaires de Québec

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
Partager
Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2025-06-17T19:30:00Z
2025-06-18T14:55:10Z
Partager

L’ampleur des efforts budgétaires exigés en éducation se précise: dans les quatre centres de services scolaires de la région de Québec, les compressions à effectuer s’élèvent à près de 80 millions $ pour la prochaine année scolaire, selon les organisations concernées.

Le manque à gagner dépasse, et de loin, les dépenses administratives de ces organisations, si bien que les services directs aux élèves sont menacés.

Au Centre de services scolaire des Navigateurs, sur la Rive-Sud de Québec, les compressions représentent 25,4 millions $, indique la directrice générale, Suzie Lucas, dans un courriel transmis aux membres du personnel mardi (voir détails plus bas).

«Il s’agit d’une situation sans précédent, que nous accueillons évidemment avec beaucoup de préoccupation, peut-on lire. Nous pouvons cependant annoncer dès maintenant que ces compressions auront un impact sur les services dans les établissements.»

Dans ce centre de services, les dépenses administratives représentent 14,3 millions $, soit moins de 3% du budget total.

La très grande majorité du budget de 425 millions $ est consacrée à l’enseignement et aux services aux élèves qui y sont en soutien.

Pas encore assez

L’abolition de tous les postes au centre administratif, qui permettent notamment d’assurer la gestion du transport scolaire, des ressources humaines et de l’entretien des écoles, ne serait donc même pas suffisante pour respecter les «cibles budgétaires» fixées par Québec, puisqu’il resterait encore 11 millions $ d’économies à trouver.

Publicité

Aux Navigateurs, les séances d’octroi de contrats pour les professionnels à statut précaire (orthopédagogues, orthophonistes, psychoéducateurs, ergothérapeutes et conseillers en orientation) qui devaient se dérouler lundi et mardi ont d’ailleurs été annulées et reportées.

Du côté du Centre de services scolaire de la Capitale, les compressions sont évaluées à près de 29 millions $, alors qu’aux Premières-Seigneuries, le manque à gagner s’élève à près de 30 millions $ (voir détails plus bas).

Pour sa part, le Centre de services des Découvreurs a informé son personnel mercredi matin que les compressions dans son organisation s'élèvent à 16 millions $. Ce total comprend toutefois l'effort budgétaire récurrent demandé en 2024-2025, une somme qui n'était pas inclue dans les chiffres transmis au Journal par les autres centres de services. En tenant compte uniquement des restrictions budgétaires imposées pour la prochaine année scolaire, le manque à gagner s'élève à 14 millions $ pour cette organisation.

L'an dernier, en décembre, le gouvernement Legault a imposé une première vague de compressions au réseau scolaire qui représentait alors 16 millions $ pour les quatre centres de services de la région de Québec.

Branle-bas de combat

Aucune de leur direction générale n’était disponible pour commenter la situation mardi.

Un véritable branle-bas de combat est en cours depuis l’annonce de restrictions budgétaires la semaine dernière, qui sont qualifiées de «coupes astronomiques» par le réseau scolaire.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité