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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Regarde, maman, le monsieur fait caca dans la rue!»

Aimeriez-vous vivre près d’un refuge ou d’un centre d’injection?

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Photo portrait de Richard Martineau

Richard Martineau

2024-06-08T04:00:00Z
2024-06-08T04:20:00Z
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Vous êtes propriétaire d’un commerce à Montréal et des itinérants intoxiqués utilisent votre entrée comme abri? 

Vous demeurez à côté d’un centre d’injection supervisée et vos jeunes enfants voient régulièrement des toxicomanes déféquer dans la rue, se battre ou se masturber?

Eh bien, considérez-vous comme chanceux!

Vous participez en effet à une merveilleuse expérience appelée «Mixité sociale»!

Cette expérience va vous rendre plus ouverts!

Vous rencontrerez toutes sortes de gens passionnants qui ont eu des parcours de vie qui sortent de l’ordinaire!

Vos enfants apprendront à moins juger les gens!

Ah, je vous envie, tiens...

Moi aussi, j’aimerais habiter en face d’une piquerie!

Ça ne doit pas être ennuyant!

  • Écoutez la rencontre Martineau - Dutrizac entre Benoit Dutrizac et Richard Martineau via QUB :

OÙ SONT LES ÉTUDES D’IMPACT? 

Question quiz de la semaine: avant de donner le feu vert à un projet industriel, le gouvernement est censé s’assurer que ce projet n’aura pas d’impact négatif sur l’environnement.

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C’est pour ça qu’on a créé le BAPE (le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement).

À quand un Bureau d’audiences publiques sur la vie de quartier? Qui enquêtera sur les impacts possibles d’un projet à vocation communautaire sur la qualité de vie des résidents habitant près du projet en question?

Après tout, accepterait-on qu’on ouvre un bar de danseuses près d’une école? Un salon de massage érotique? Un peep-show? Une maison de transition pour anciens détenus condamnés pour pédophilie?

Alors pourquoi on ouvre des centres d’injection et des refuges pour itinérants 24/7 en plein quartier résidentiel?

«Ah, mais tu manques de compassion, Richard! Tu es sans cœur!»

Si c’est ce que vous pensez, vite, appelez la Ville de Montréal et demandez à ce qu’ils ouvrent leur prochain centre juste devant chez vous!

C’est facile de critiquer les gens qui disent «Pas dans ma cour!» quand ce n’est pas dans notre cour...

Photo d'archives, Agence QMI
Photo d'archives, Agence QMI
ADJACENT REFUGE 

Début janvier, des résidents du quartier Rosemont à Montréal ont appris en lisant Le Devoir que leur arrondissement venait d’acheter l’église Sainte-Bibiane pour la transformer en refuge 24/7 pour des personnes «en situation d’itinérance».

La Ville ne les avait jamais consultés. Ni informés.

«On arrive! Préparez-vous!»

Soulignons – petit détail – qu’il y a cinq écoles près de ce futur centre. Dont une juste à côté.

On connaît les «5 1/2 adjacents Plateau».

On a maintenant les «5 1/2 adjacents refuge».

Oh, en théorie, c’est extraordinaire! Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, non?

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Le hic, c’est que personne ne vit «en théorie». On vit tous «en pratique».

Et «en pratique», ça ne se passe jamais comme «en théorie».

Regardez ce qui se passe à Saint-Henri. Ou dans la «ruelle du crack» près du quartier des spectacles.

C’est le foutu bordel.

Oui, les multi poqués ont le droit de recevoir des services.

Mais les résidents ont aussi le droit de vivre dans un environnement sain.

Or, qui dit «itinérance», en 2024, dit aussi drogues dures, crises, violences et incivilités. On n’est plus à l’époque du Temps d’une paix, quand l’itinérant du village était un ti-coune sympathique.

Aujourd’hui, les guenillous, comme on les appelait naguère, ne tètent pas un flasque de gin. Ils prennent de la drogue zombie.

Bonjour le voisinage...

Après ça, on se demande pourquoi les gens quittent la ville pour la banlieue.

Duh!

LA VILLE COULE 

La Ville s’est probablement dit: «Bof, les habitants du quartier ne diront rien, ils ne veulent pas passer pour des sans-cœur...»

Eh bien, non. Ils ont réagi.

Et avec raison.

Face à cette levée de boucliers, les autorités font comme elles font toujours lorsque des citoyens osent poser des questions: elles se lancent la balle.

C’est l’arrondissement! Non, c’est la Ville Centre! Non, c’est le CIUSSS! Non, c’est le ministère des Services sociaux!

La réalité, c’est que face aux problèmes d’itinérance et de toxicomanie, l’administration Plante et le gouvernement Legault n’ont AUCUN plan à long terme.

On fait comme on fait avec les rues: on «patche».

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On va transformer une église en refuge, ça va boucher un trou.

Et les résidents? Bof, ils s’arrangeront.

Ils ont juste à être plus compréhensifs, plus généreux.

Qu’est-ce qu’on attend pour organiser un sommet sur Montréal? Nos élus ne voient-ils pas que la ville est en train de crever la bouche ouverte?

L’ONU EN PANNE D’IDÉES 

Inquiet de voir que les 12 derniers mois étaient les plus chauds jamais mesurés, le secrétaire général de l’ONU a dit qu’il fallait bannir la publicité sur le pétrole, l’une des principales causes du réchauffement de la planète.

Euh...

Vous pensez qu’un automobiliste qui possède un véhicule à essence va cesser de faire le plein parce qu’on a interdit les pubs sur le pétrole?

Le grand patron de l’ONU a-t-il vu les prix des autos électriques, récemment?

Preuve supplémentaire que l’ONU est vraiment «un machin», comme disait de Gaulle.

LE DOUBLE DISCOURS DU BLOC 

J’ai bien aimé la lettre que l’ex-ministre de la Justice Marc Bellemare a écrite sur le Bloc, mercredi, et que Le Journal a publiée dans la section «Faites la différence».

Le Bloc veut que le gouvernement Trudeau ait recours à la clause dérogatoire pour s’assurer que les individus accusés de crimes dangereux ne bénéficient pas de l’arrêt Jordan.

Mais d’un autre côté, le Bloc a voté pour la loi C-5, qui permet à des agresseurs sexuels de purger leur peine à la maison!

Sur le crime, le parti d’Yves-François Blanchet parle des deux côtés de la bouche...

L’ÉTAT SUBVENTIONNE LE CRIME ORGANISÉ! 

En Colombie-Britannique, on a décidé de distribuer gratuitement des doses d’hydromorphone (un dérivé synthétique de la morphine) aux toxicomanes afin qu’ils n’aillent pas acheter de la «scrap» chez leur pusher.

Tout ça pour «réduire les méfaits».

Le National Post vient de publier un long reportage sur ce programme.

Vous savez ce que font ces toxicomanes? Ils vendent leurs doses d’hydromorphone à des pushers afin d’acheter du fentanyl, qui est plus fort!

Donc, les subventions du gouvernement servent à enrichir le crime organisé!

Personne n’avait pensé à ça avant de mettre ce programme sur pied?

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